L'organisme gouvernemental a en effet modifié les conditions d'attribution de la bourse aux maisons d'édition, et Dedalus, comme d'autres petits, y a beaucoup perdu. En parallèle, la vente de droit pour l'étranger, qui assurait auparavant 33.000 £ par an a chuté à 6000 £, explique le directeur Eric Lane, et sans une autre aide providentielle, c'est la fin assurée.
Deux solutions s'imposent : faire un appel d'offres pour des investisseurs qui auraient 1000 £ à embarquer dans l'affaire. Certains lecteurs ont déjà promis jusqu'à 3000 £ d'aides... L'autre possibilité est de changer de statut, en devenant éditeur en résidence, dans une université par exemple, avec des auteurs disponibles pour des conférences et des étudiants impliqués dans des projets éditoriaux. En contrepartie, des locaux seraient attribués ainsi qu'une pension de 35.000 £.
Une situation qui des deux semble la plus réaliste et la plus intéressante : avec 25 années d'expérience dans le domaine de l'édition, une qualité de publication que l'on ne remet pas en cause, Dedalus doit encore faire valider la décision par l'administration et trouver son université au plus tôt.
Ils ont entre autres fait paraître Eca de Queiroz, auteur et diplomate portugais de la seconde moitié du XIXe siècle, où le bizarre et l'insolite tout comme le grotesque et l'irréel se mélangent dans une sorte de fiction intellectuelle très européenne.
Bon courage en tout cas.