Quand les études rendent fou

Publié le 07 juillet 2009 par Actualitté
Une étude réalisée dans des universités de la région PACA révélerait qu'un étudiant de première année sur quatre souffre de troubles psychiatriques, à commencer par de l'anxiété ou une dépression. Dans près d'un cas sur deux, les études en seraient affectées. À la vue de ce que leur propose parfois l'université, il est compréhensible que les étudiants pètent un câble...
D'après cette étude, 25,7 % des étudiants souffrent de troubles. Un taux plus important chez les filles, avec 28,2 %, contre 21,6 % pour les garçons. 10 % d'entre eux souffriraient même de plusieurs troubles simultanés. Pour 15,7 % des étudiants, il s'agit d'anxiété (le stress des exams?), pour 8,9 % de dépression caractérisée et pour 8,1 % de troubles liés à l'utilisation d'alcool, de sédatifs ou de drogues...
Ils sont 40 % à en subir un retentissement « important » sur leurs études. Un taux qui monte à 76,6 % pour ceux qui souffrent à la fois de dépression et d'anxiété. L'échec à la fac pourrait donc partiellement expliqué par un environnement de travail hostile, où l'étudiant est trop souvent oublié et déshumanisé. Les relations avec les proches sont elles affectées pour 27 % d'entre eux et leurs relations sociales pour 26,8 %.
Parmi les étudiants affectés de troubles, seuls 30 % ont vu un professionnel de santé, rapporte l'AFP.
Pourtant, d'après le rapport : « Ces résultats suggèrent un retentissement des troubles psychiatriques caractérisés dans les études et d'un lien avec l'échec académique. La prévention et la prise en charge des troubles psychiatriques chez les étudiants universitaires devraient être renforcées en France ».
Les auteurs de l'étude précisent que les étudiants de première année, qui sont âgés de 19 ans en moyenne, sont dans une tranche d'âge « où certains troubles psychiatriques apparaissent ou se développent ».
L'étude a été publiée aujourd'hui dans le Bulletin de l'Institut de veille sanitaire. Elle avait été réalisée en 2005-2006 sur 1 700 étudiants de première année. Des chiffres que la destruction de l'université opérée par le gouvernement ne devrait pas améliorer...