S’élevant face à la mer sur les hauteurs du vieux Istanbul, le Palais de Topkapı est une immense1 structure dont l’histoire remonte au 15e siècle et son rôle dans l’Empire Ottoman, jusqu’à son actuelle fonction de musée où sont conservées des reliques sacrées musulmanes.
Le palais a été agrandi au fil des siècles par ses différents occupants, avec de nombreux bâtiments et jardins, mais reste centré sur quatre cours intérieures principales, divisées par de grands murs pour respecter l’intimité de leurs occupants.
Au sommet de leur gloire, les Sultans Ottomans basaient toutes leurs activités officielles, politiques et cérémoniales dans la Palais. Celui-ci hébergeait jusqu’à 4.000 personnes, et comprenait donc toutes les facilités nécessaires : mosquées, écoles, hôpital et même un hôtel de la monnaie. On pénétrait dans le palais par une avenue processionnelle et l’imposante Porte Impériale située à côté de la mosquée Sainte-Sophie.
La première cour située au sud est la plus grande des quatre était accessible à toute la population du palais et servait à la fois de lieu de détente et de services. C’est aussi là qu’on trouve l’église orthodoxe de Sainte-Irène. Selon la légende, les bourreaux venaient laver leurs armes et leurs mains à cette fontaine après les exécutions.
On traverse cette zone en passant la Porte du Salut, l’entrée de la deuxième cour. Les visiteurs devaient laisser leurs chevaux là, car seuls les Sultans pouvaient continuer leur chemin sur leur monture.
La seconde cour était le lieu où les Sultans recevaient leurs invités et tenaient leurs audiences publiques. La cour est entourée de bâtiments importants comme le Conseil Impérial, un harem, les dortoirs des serviteurs et les étables royales.
Les cuisines aux dix dômes sont nettement visibles avec leurs cheminées, qui évacuaient la fumée nécessaire à la préparation de 6.000 repas par jour par presque un millier de serviteurs.
La Tour de la Justice est le point le plus haut du complexe - comme un rappel de l’omniprésence du Sultan qui pouvait voir toute la cité. Non loin de là se trouve le Trésor où se situait le centre administratif de la ville.
La Porte de la Félicité mène à la troisième cour où se trouvaient les quartiers privés du Sultan - un endroit où personne n’entrait sans permission. Les audiences privées s’y tenaient dans la salle du trône. La garde rapprochée du Sultan vivait dans cette zone.
La Chambre Privée abritait autrefois les bureaux du Sultan et héberge maintenant quelques-unes des reliques les plus sacrées du monde musulman, dont le manteau du prophète Mahomet, son épée, une dent, un poil de sa barbe, ses sabres de bataille et une lettre autographe. Ces objets font du Palais de Topkapi une grande destination de pèlerinage religieux.
La troisième cour mène aussi au harem qui est constitué de plus de 400 chambres accueillant les familles des sultans en plus de leurs femmes et concubines.
La quatrième cour était un refuge privé pour les sultans et leurs familles. Elle comporte des sections destinées à des rituels spécifiques, comme les repas des soirs de Ramadan ou les circoncisions.
A la fin du 17e siècle, les sultans s’étaient installés dans des palais plus modernes à d’autres endroits de la ville. Des sections entières de Topkapi furent perdues pour cause de modernisation, notamment sur la côte où une ligne de chemin de fer vit le jour au 19e siècle. A la fin de l’Empire Ottoman au début du 20e siècle, le gouvernement turc ordonna sa conversion en musée.
Même si seule une sélection d’une centaine de salles sont ouvertes au public, l’architecture est splendide et dévoile une riche collection de trésors Ottomans, des manuscrits et d’autres objets inestimables, en plus des reliques mentionnées précédemment.
Une grande description du Palais de Topkapi peut être trouvée sur la Wikipédia. Il peut être intéressant de comparer les images satellites aux cartes du Palais et du Harem. Pour finir, vous trouverez de jolies visites virtuelles sur 360tr (un premier ici, un second là).
Merci à Ray hollis et Sench.
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Tellement immense que l’on a eu du mal à sélectionner ce qu’il fallait garder dans cet article pour qu’il reste d’une taille raisonnable. ↩