Je ne voudrais pas laisser passer la balle en profondeur et dans l’axe que m’a lancé Jean-Yves Sécheresse en évoquant la semaine dernière le transfert en urgence de Karim Benzema au Real de Madrid.
L’explication à l’eau de rose qu’il a lu dans l’Equipe s’adressait sans doute aux midinettes qui lisent ce journal, s’il y en a, elle aura aussi le mérite de réconcilier le président de l’OL avec le quotidien sportif. Car la réalité est beaucoup moins romantique. Si Jean-Michel Aulas n’a pas attendu une nouvelle offre de la part de Manchester United et peut-être perdu au passage 10 à 15 millions d’euros ce n’est pas seulement pour permettre au petit brondillan de réaliser son rêve mais parce qu’il y avait urgence « comptable ». La transaction s’est réalisée le 30 juin dernier jour de l’exercice financier du club et les 35 millions encaissés permettent de le présenter en équilibre ou presque sinon il eut été déficitaire. Dans ce cas l’image du club le mieux géré de France en aurait pris un coup et celle de son président aussi. Les actionnaires comme les petits porteurs n’auraient pas apprécié non plus.
Cet épisode conforte l’image d’un club qui voit son statut de patron du foot français se brouiller, sur le terrain au vu des difficultés à frapper un grand coup en matière de recrutement mais aussi sur le plan financier. Voilà qui augure d’une saison de tous les dangers.
Mais pour ce qui concerne le sport l’heure est au Tour de France. A ce propos j’ai particulièrement aimé les propos de Roger Pingeon, vainqueur en 1967. Le bressan nous dit dans un viril franc parler combien la TV a tué le charme de la Grande Boucle. « Je regarde la première étape de montagne en espérant qu’il se passe quelque chose…