Comme dans le mondé réel donc, l’individu 2.0 essaye de se faire une place au soleil. En quête de reconnaissance, il tente d’occuper le terrain par ses passions, son métier, ses envies, ses amours, ses emmerdes voire même des fois par sa différence. Comme dans la vie 1.0, il y a des vrais gens mais virtuels et de fausses vraies personnes artificielles. Une distinction notable : la vie 2.0 vous permet d’avoir des tas d’amis. 500, 1000, 1500 avatars qui vous suivent (followent pardon!) et qui même des fois sont carrément amis avec vous sur le grand livre des visages. Impressionnant non ?
On peut remarquer et se réjouir aussi que cette seconde vie permette de créer de l’information, de la commenter, de la diffuser, de la malaxer pour en retirer la substantifique moelle. Elle permet l’ouverture aussi sur la culture, la poésie, la photo notamment ou tout autre sujet. Toutefois, elle génère souvent de l’exceptionnel, du sensationnel ou du débat stérile. Très vite si on est pas trop gauche, on peut créer des vidéos, des textes plein de liens vers l’extraordinaire évènement qui vient de se produire avec plus ou moins d’intérêt. On l’a vu récemment avec la mort de Michael Jackson mais aussi pour d’autres événements politiques, économiques ou sociaux. L’envie de communiquer nous emporte parfois vers l’exagération, mais finalement n’est ce pas également le cas dans le vie 1.0 ?
En fait nous voilà tous regroupés dans l’idée de village planétaire, on échange, on discute, on buzze, on plaisante comme si nous étions au café mondial du commerce (et non pas au café du commerce mondial). Au moins ici, on est à l’abri des crashs d’avion ou des déraillements de trains intempestifs.
Finalement, j’aime bien me dire individu 2.0, même si certains décrient le terme pour le diaboliser comme fuite de l’individu 1.0. C’est bien un prolongement de vie. Une espèce d’aire de jeu géante où toutes les rencontres et histoires sont possibles, le tout à base de réalités et d’humanités partagées.6yfxhr8zk9