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L'Iran est déjà une puissance militaire régionale et dispose d'une armée aux effectifs pléthoriques (environ 750 000 hommes dont 230 000 pasdaran). Elle produit un armement rustique et de qualité correcte dans de nombreux domaines, allant des armements légers aux missiles, en passant par les drones. Elle dispose de groupe paramilitaires puissants qui lui sont affiliés comme la branche armée du Hezbollah libanais ou la force Al-Quds (Jérusalem), brigade des pasdarans chargés de l'intervention extérieure. Pas de doute, c'est une puissance.Pourtant, conscient de ses faiblesses, il a décidé de planifier des guerres asymétriques dans le but de les gagner. Sur la base aérienne de Khatam ol-Anbia, le général de brigade Ahmad Miqani, le 5 juillet 2009, a rappelé que cela constituait un objectif de son armée. Il a ajouté que l'armée iranienne devait augmenter sa capacité opérationnelle. Le même jour, le général Mohammed Hossein Dadrasneral a déclaré que la défense de l'Iran par l'asymétrie, notamment navale, devait être planifiée pour éventuellement faire face à un ennemi puissant et arrogant (vocabulaire habituel pour les Etats-Unis).Par ailleurs, le guide suprême As-sayyed Ali Khamenei a menacé les pays occidentaux de réactions, s'ils continuaient à interférer dans les affaires intérieures iraniennes. Depuis quelques semaines l'Iran montre sa force militaire terrestre et aérienne. Il prépare également ses frontières avec l'Afghanistan, officiellement pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Ces déclarations sont à mettre en parrallèle avec les menaces de bombardement israélien sur ses sites nucléaires et la déclaration du vice-président américain Joe Biden. L'Iran a déjà souligné que les intérêts d'Israël serait touchés dans le monde entier en cas de bombardement. Les 32 bases militaires américaines au Moyen-Orient pourraient aussi être ciblées. Par le passé, l'Iran est soupçonné d'avoir soutenu activement des mouvements terroristes (asymétrie stratégique ?)...Nous assistons donc à une nouvelle montée de la pression, sur fond de réélection mouvementée du président Iranien. Simple joute verbale ou préparatifs d'un conflit, l'avenir le dira !Lire aussi sur Guérilla