La transition siffle
Et les oreilles cillent
Car la fréquence change
Et la peur s’installe
Alors qu’un tsunami
Souffle sous la porte
Le vent vient du sud
Nous sommes maintenant
Presque moins que rien
Le réchauffement causé
Par le ciel truqué de polymère
Anéanti les récoltes
Abreuvées aux anti-dépresseurs
Nourries aux métaux légers
Notre corps se crispe
Dans un reflux magnétique
Mieux vaut ne plus
Regarder au loin
Le rayon est dans notre
Maison
Nos images sont entassées
Dans des recoins
D’un gigantesque écran
Que le tumulte attise
Pour mieux les décimer
Avec un minimum
D’investissement énergétique
La faim viendra
Créer la prochaine crise
Que les tuyaux de rechange
Fourniront en poisons forts
Le gouffre gigotte
Sous nos pieds
Ne reste plus
Qu’à se laisser glisser
Dans la bouche du serpent
À sornettes clinquantes
Dans la cage aux danseuses
Reconverties
En psychiatres vendues
Aux plus offrant
Pour la danse nue
Du sans destin.