Nina Bouraoui écrit sur sa double identité franco-algérienne, sur Alger qu'elle a quittée sans se retourner, sans dire au revoir, sur tous les lieux qui ont compté, Zürich, Nice, Rennes, Paris, mais aussi sur sa famille, et sur les femmes de sa vie.
Difficile ici de donner un "résumé" parce qu'il ne s'agit pas d'un roman à intrigue, mais d'auto-fiction, qui m'exaspère très souvent chez les auteurs français de notre époque. L'auteur y confie ce qu'elle raconte à sa psy, dans le désordre bien sûr, de la manière dont les souvenirs se rappellent à nous.
Pourtant, les mots de Nina Bouraoui sont plus dans le vrai que dans le nombrilisme, même si elle parle d'elle, forcément. Certains passages sont très beaux, je pense notamment à ce qu'elle dit de son père. J'étais attirée par ce livre après avoir entendu l'auteur en parler, il y a quelques années déjà, mais je suis relativement surprise de l'impact que ce roman a eu sur moi. Il y a du sauvage chez Nina Bouraoui, une partie toujours impossible à maîtriser.
Une réconciliation - durable j'espère - avec les auteurs français !