Lundi dernier, le Président de la République convoquait en grande pompe le Congrès à Versailles pour y annoncer… un emprunt.
Ce grand emprunt apparaît aujourd’hui pour ce qu’il est : une grande illusion, un objet de communication destiné à masquer les déficits abyssaux liés à une politique économique qui n’a pas pris la mesure de la crise économique, et systématiquement favorisé les plus aisés. Il est au reste évident que seuls les Français les plus riches pourront y souscrire et bénéficier de la rémunération et des avantages fiscaux qui lui sont liés.
Cet emprunt ne servira qu’à tenter de dépenser plus au détriment des générations futures qui devront le rembourser.
En ce qui concerne les annonces de dépenses nouvelles, les résultats du séminaire gouvernemental sont affligeants : les idées générales, éventuellement généreuses se succèdent sans éléments concrets, sans travail méthodique, et s’apparentent surtout à une bien tardive et incertaine tentative de rattrapage d’investissements absolument nécessaires, que la droite s’est ingéniée à saper et à démanteler depuis maintenant 7 ans.
Il est à peine croyable que ce gouvernement, en place depuis 2007, doive se livrer à de telles gesticulations pour déterminer les priorités de la dépense publique. N’est-ce que pas précisément son rôle au quotidien que de fixer de telles priorités ?
A quoi servaient, une fois encore, tant d’effets d’annonce pour en arriver là ? Tout ça pour ça.