Depuis 2002, les gouvernements de droite n’ont cessé de prôner un allégement massif des charges pour les entreprises, persuadés qu’ils pourraient ainsi créer de l’emploi.
On connaît le résultat : cette politique appliquée sans aucun discernement et de manière continue depuis, est un échec, le nombre de chômeurs s’est accru et l’Etat a fini par vider ses caisses. La Cour des comptes, dans un rapport de 2006, incitait déjà le gouvernement à cibler ses priorités dans ce domaine, mais ses conseils sont restés lettre morte.
Fort de son élection en 2007, Sarkozy a amplifié ce mouvement d’exonération avec la loi TEPA. Avec la crise économique et financière, ce système a trouvé ses limites.
Aujourd’hui, on apprend que Sarkozy écrit aux partenaires sociaux pour ouvrir enfin le débat à ce sujet et accepter de les entendre sur cette question qui ne serait plus « tabou ». Cela fait des années que le Parti Socialiste dénonce cette fuite en avant.
Il s’agit d’une reconnaissance implicite de l’absurdité de la politique conduite depuis 2002 par la droite.
Mais, contrairement à ce que prétend le gouvernement, cette proposition de débat n’a rien d’une main tendue. Sarkozy n’a pas changé. La suppression de la taxe professionnelle ou l’abaissement de la TVA dans la restauration le confirment.