A l’origine de la procédure de licenciement, comme nous vous en parlions ici, la demande du groupe à ses salariés de baisser leur rémunération de 12,5%. Devant le refus d’une partie des salariés, l’entreprise a sorti l’arme du licenciement pour tous ceux qui avaient dit « non ».
Le tribunal de Saverne (Bas-Rhin) – saisi par le syndicat FO et le comité d’entreprise – statuera sur la légalité de ces licenciements. Pour l’avocat des salariés, Me Ralph Blindauer, le dossier se présente bien au regard de « l’illégalité grossière » de la procédure de licenciement.
Force Ouvrière va plus loin, estimant que le fabricant a agi « par fraude, de manière irrégulière et en méconnaissance de la loi ». Les 108 salariés sont donc dans l’attente d’un jugement qui sera regardé à la loupe car il répondra à cette question :
Dans un pays où le Président de la République a été élu sur une promesse en trompe-l’oeil, peut-on imposer à un salarié de travailler plus pour gagner moins ?