Le super vilain Goldfinger, ennemi implacable de Bond, James Bond, pourrait être bien plus qu'un simple personnage de fiction : Ian Fleming aurait en effet été inspiré par un espion allemand qui convoitait les réserves d'or de la banque d'Angleterre, suggère l'historien Andrew Cook, qui lit entre les lignes.
Gustav Steinhauer, le meilleur des espions au service du Kaiser, qui dirigeait un réseau d'agents allemands en 1914, aurait eu pour plan, juste avant la Première Guerre mondiale, de dévaliser l'établissement, complot qui aura permis l'émergence, en 1959 du personnage de Goldfinger. Un emprunt de plus au réel, qui rappelle ces plans de combat contre les nazis que Ian Fleming mettait au point...
Bien sûr, l'intrigue n'est plus du tout la même, puisque chez Fleming, le personnage souhaite recourir à une arme nucléaire d'origine chinoise pour faire sauter la banque... de Fort Knox et rendre radioactif toute la richesse des États-Unis.
Ce complot mené contre la banque d'Angleterre a été tenu secret durant près d'un siècle et nous n'en entendons parler qu'aujourd'hui, rappelle l'historien. Une situation qui, si l'Allemagne avait réussi son coup, aurait conduit à la défaite anglaise durant la guerre.
C'est en outre un certain William Melville, chef du Bureau des services secrets, une sorte de MI5 ou MI6 avant l'heure - on se souviendra du nom de M... - signant avec sa seule initiale, qui avait le premier fait état de ce danger. La sécurité avait été renforcée dans la plus totale discrétion alors, bien que l'établissement disposât déjà de moyens de défense qui rendaient sa pénétration plus que complexe...