Trendmark avance une explication qui me parait très pertiente : analysant trois pubs récentes (le très 'hot' Shalimar, le 'girly' Miss Dior Chérie, et le dernier N°5), Stéphanie Jeandey relève que ces films sont de très belle facture mais se cantonne à un imaginaire très cliché. Pas de créativité publicitaire débridée : les scénarios ne sortent pas des sentiers battus, et cherchent simplement à poser convenablement les balises attendues de ce type de communication.
Je me rallie à cette opinion : le parfum a un univers publicitaire très codifié, rares sont les marques qui osent en dépasser les limites pré-établies. On sent souvent que la marque a fait appel en priorité à un directeur artistique, dont la fonction se limite à garantir que la dimension esthétique, artistique propre au luxe sera au rendez-vous. En revanche, l'idée publicitaire, la 'copy' qui traduit le message d'une manière forte et unique, n'est que rarement présente. De la même manière qu'en maquillage et en soin, les visuels sont souvent davantage une simple illustration d'un résultat qu'une idée publicitaire incroyable avec une mise en scène à couper le souffle. Au final, la pub est parfois quand même une réussite... mais quel dommage de ne pas avoir mis tous ces moyens au service d'une vraie et grande idée ! Le succès de One Million, avec l'irrésistible gimmick des claquements de doigt, démontre pourtant l'efficacité d'une approche publicitaire conventionnelle.