On connaît tous un Mac addict qui répète, à qui veut l’entendre, que « sur mac les virus n’existent pas » (et je vous épargne le couplet sur « ça ne bug jamais » la légende urbaine la plus durable jamais identifiée). Il est vrai que pendant très longtemps les produits Apple avaient peu d’intérêt pour les hackers, soucieux de trouver à leurs créatures un marché cible substantiel. Bien que les parts de marché de l’OS Apple sur les ordinateurs personnels progressent rapidement, le système d’exploitation reste minoritaire, avec une part de marché d’environ 5%, contre 91% pour les OS Windows. Il n’y a donc pas (encore) photo. En revanche, le succès phénoménal de l’iPhone sur le marché de la téléphonie mobile place Apple dans une position très différente. En quelques mois, de challenger haut de gamme, Apple s’est imposé comme un acteur incontournable, avec une part de marché qui a doublé en 6 mois passant de 5,3% à 10,8% au premier semestre 2009. Un mobile vendu sur 10 est un iPhone. Résultat : l’iPhone s’impose comme une plateforme intéressante pour les Hackers, comme le démontre les Independent Security Evaluators (lire sur écrans).
Cette évolution « technologique » me semble intéressante car, au-delà de la dimension technique, elle contient le ferment d’une transformation de la marque Apple et de sa perception. Le passage d’une position de challenger créatif et inspiré à une position de leader avec ce que cela implique : des problèmes de sécurité, des attaques, des mises en cause, des bugs, des plantages… qui nécessitent des mises à jour permanentes et une expérience utilisateur qui se rapproche de celle de Windows.