Alors que les collectivités locales assurent, par leurs investissements, une aide précieuse à une économie nationale en mauvaise posture, alors qu’elles maintiennent les services publics de proximité et l’essentiel du lien social, alors que communes et communautés urbaines gèrent à l’équilibre leurs budgets et que leur endettement, contrairement à celui de l’Etat, est contenu, nous allons assister d’ici peu à la première offensive de Sarkozy à l’encontre de ces mêmes collectivités locales.
Chacun constatera ainsi, une fois de plus que le Président ne manque pas d’air. Après avoir donné des leçons au monde entier, c’est donc aux Maires et aux Présidents des collectivités territoriales que Nicolas Sarkozy va accorder bons et surtouts mauvais points.
Il va même prendre à témoin les Français en leur expliquant que les élus locaux poussent directement le pays dans le mur. C’est le fidèle Hortefeux, lui qui n’a jamais géré la moindre collectivité locale, qui sera en charge d’une réforme destinée avant tout, par l’émergence de ces fameux nouveaux conseillers territoriaux, à faire reprendre du poil de la bête à la droite dans nos régions.
A ceux, bien naïfs, qui imaginaient parce que le pays en a besoin, à partir du Rapport Balladur, qu’un large débat allait être noué pour réformer en profondeur l’architecture territoriale du pays, le réveil risque d’être difficile. Il parait que le Président à changé. Plaisanterie. En s’attaquant sous peu aux territoires, Sarkozy ne fait que poursuivre son œuvre. Loin de lui l’idée de marcher et de hisser encore plus haut nos collectivités dans un monde de plus en plus compétitif. Loin de lui la volonté de résoudre les problèmes engendrés par ces fameux mille-feuilles qui rendent difficile la gestion des territoires. Il faut que chacun se rende à l’évidence. La pensée de Sarkozy se résume à des arrières pensées. Assurer à…