Le virus de la grippe A/H1N1 continue de se propager dans l’hémisphère Nord, malgré la hausse des températures. En France, les autorités sanitaires se montrent rassurantes tout en se préparant à une aggravation de la pandémie. Principale mesure annoncée le 2 juillet par Roselyne Bachelot : l’entrée des médecins de ville dès cet été dans le dispositif de prise en charge des malades.
Pour les autorités sanitaires françaises, la question n’est plus de savoir si le virus de la grippe A/H1N1 va se propager, mais quand cela va arriver. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a envisagé deux scénarios devant les journalistes réunis en conférence de presse le 2 juillet, à Paris : “Soit l’épidémie monte en charge tout au long de l’été, explique-t-elle, soit nous allons enregistrer une accalmie avant une reprise cet automne.” La France compte à ce jour 300 cas avérés de grippe A.
Dans les deux cas, le dispositif de prise en charge des malades a déjà été prévu par le ministère. Seul le calendrier reste à définir, puisqu’il dépend de la propagation du virus. Première mesure de précaution : le nombre d’établissements de santé pouvant accueillir les malades va passer de 112 à 450, dans les tout prochains jours.
D’ici à la mi-juillet, les pouvoirs publics décideront d’inclure ou non les médecins de ville – essentiellement des généralistes – dans ce dispositif afin de prévenir un engorgement des hôpitaux. En clair, si le nombre de malades devait augmenter, ils seront incités à consulter leur médecin traitant. Dans le cas contraire, ce dispositif sera mis en oeuvre à la rentrée seulement.
Enfin, la ministre a commandé un milliard de masques anti-projection destinés aux malades, plus de 700 millions de masques de protection pour les personnels soignants et les proches des malades et 33 millions de traitements antiviraux. Plusieurs millions de doses de vaccin seront également disponibles à partir du mois de septembre au cas où une campagne de vaccination massive de la population serait décidée.
Mais nous n’en sommes pas encore là, a rappelé la directrice générale de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), la Dre Françoise Weber : “Pour le moment, la circulation du virus est très limitée sur le territoire.”
Source : www.mutualite.fr