"Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français" (Incipit, p. 7), qui plus est entamer avec cet élève japonais une relation qui, d'amicale, devient amoureuse...
On retrouve Amélie dans la reprise de sa biographie, cette fois située chronologiquement bien après Métaphysique des tubes et Biographie de la Faim et juste avant Stupeur et tremblements. Elle aura d'ailleurs bientôt épuisé cette ressource, si rien de plus excitant ne lui est arrivé depuis.
L'effet Amélie Nothomb s'est quelque peu éventé. On suit les découvertes d'Amélie Nothomb au pays nippon sans réel plaisir, jusqu'aux deux tiers du roman. La fameuse s-cène de l'hôtesse au milieu des onze convives éveille un peu l'intérêt, suivie par cette odyssée en pleine montagne qui lui fait dire :
"Dorénavant, parmi les nombreux autres qui m'habitent, il y aura la pauvresse de la montagne. Il y aura aussi Zarathoustra dansant avec le mont Fuji sur la ligne de faîte. Je serai toujours tous ceux-là, en plus de ce que j'étais." (p. 187-188).
A cette réflexion bien sentie s'ajoute aussi cet éloge de la fuite :
"La fuite donne la plus formidable sensation de liberté qui se puisse éprouver." (p. 233-235)
Voilà tout. J'ai reposé le roman, me disant qu'il m'avait moins déçu que le précédent, mais qu'il n'avait pas suffi à susciter en moi quelque émotion, même un sourire.
NOTHOMB, Amélie. - Ni d'Eve ni d'Adam. - Albin Michel, 2007. - 244 p.. - ISBN : 978-2-226-17964-7 : 17,90 €.