genre: inclassable (interdit aux - 16 ans)
année: 1977
durée: 1h45
l'histoire: Un couple de touristes anglais arrive sur une île espagnole. Bientôt, ils se rendent compte que les enfants règnent en maître et qu'ils assassinent les adultes.
la critique de Eelsoliver:
Film méconnu réalisé en 1977 par Ibanez Serrador, les révoltés de l'an 2000 vient de sortir en dvd. Voici donc l'occasion d'acheter le film et de le visionner pour se prendre une sacrée claque dans la tronche. Tel est le terme qui convient le mieux devant cette oeuvre OFNI et inclassable, mélangeant habilement anticipation, horreur, drame et survival.
D'ailleurs, le film de Serrador n'est pas sans rappeler le village des damnés, un film de science fiction des années 50 dans lequel des enfants extraterrestres s'emparent d'un village.
Mais le scénario des révoltés de l'an 2000 est encore différent puisque les mioches en question ne sont pas des envahisseurs, mais des gosses abandonnés qui se sont emparés d'une île et qui ont pris le soin d'exterminer sauvagement tous les adultes.
Un couple de touristes anglais aura alors le malheur de débarquer sur cette île: ils deviendront alors les proies d'enfants sauvages qui ont formé un groupe.
Les deux héros tenteront vainement de leur échapper et vont découvrir l'horrible vérité: les gamins sont devenus des psychopathes en puissance.
Ils tomberont sur des cadavres dépecés ou sur une bonne femme déshabillée et violée.
Oui, le film de Serrador est une oeuvre brutale et sans concession sur un monde voué à sa déchéance et à perdre son humanité.
Malgré leurs sourires et leurs visages de bambins, les enfants sont des tueurs sans âmes dont le but est d'étendre leur domination en dehors de l'île.
Ils massacreront par ailleurs une femme enceinte.
On comprend mieux alors pourquoi le film fut interdit aux - 18 ans. Aujourd'hui, c'est un film interdit aux - 16 ans, et ça reste une oeuvre choc, dérangeante et incroyable dans sa mise en scène.
Ce genre de cinéma subversif continue d'inspirer les films actuels, comme on a pu le voir dernièrement dans le superbe Eden Lake. Essentiel, brutal et violent.
note: 17/20