Marcher à l'ombre, voilà qui sera un challenge cet été à Issoudun. Et sans doute en sera-t-il de même pour pas mal d'étés à venir.
Il est en effet des berrichons qui ne se réjouissent pas de l'arrivée du Tour à Issoudun. Je ne parle pas de Gérard, pilier du bar "La Belote", ou d'Eugénie, dont les fenêtres de la maison de retraite donnent sur le tracé, ce qui la sortira de sa neurasthémanie pendant quelques jours.
Non, je parle de citoyens dont les racines s'enfoncent profondément dans la terrre du Berry : les arbres...
Non contents en effet de réclamer les subsides préliminaires à leur passage, qui se montent à des dizaines de milliers d'euros en général, les organisateurs du Tour exigent en sus qu'on rabote certains trottoirs, qu'on déplace des bordures, qu'on nivelle le macadam afin de ne pas ébrécher trop de coureurs. Et cela aux frais des riverains, cela va sans dire.
Mais cela ne serait rien à côté des dégâts occasionnés à l'écologie : place de la Croix de Pierre, où les tentes des journalistes de la télé vont devoir être plantées pendant un peu plus de 24 heures, il va donc falloir arracher tous les arbres. Le Tour de France serait-il celui d'Attila ? même l'herbe repousse plus vite qu'un platane !
Il paraît que le massacre est déjà commencé...