Voici que certains profs dont il est inutile de préciser l’orientation politique veulent maintenant avoir accès non plus seulement au carnet de vaccinations des élèves mais rien moins qu’à leur casier judiciaire.
Et cette admirable imbécillité n’est pas uniquement de naissance suisse alémanique, mais soutenue par certains membres du corps enseignant romand. «Cela nous permettrait de travailler en connaissant toutes les données des élèves auxquels on a affaire», explique Georges Pasquier, président du Syndicat des enseignants romands (SEV). Ces informations sensibles ne seraient évidemment pas divulguées plus loin. «Nous sommes soumis au secret professionnel», ajoute-t-il. Pure ânerie, leur secret professionnel n’est pas protégé par le code pénal. Ensuite, il n’y a pas plus bavard qu’un groupe d’enseignants modèle 2009 buvant le café …
Pente glissante s’il en est que celle qu’imaginent ces éminences de la profession. Même si le même Pasquier se reprend un peu en ajoutant encore cette vérité qui méritait d’être proclamée par un digne représentant diplômé de la profession : «Nous partons du principe qu’un élève peut changer, même après de gros problèmes». Un prof aussi donc …. qui a aussi dû être élève une fois.
Dans beaucoup de régions du canton, la semaine passée a vu se dérouler les traditionnelles promotions. Pour ceux qui ont eu l’occasion d’assister à ces grands messes aussi emmerdantes que peuvent l’être des cours de l’école vaudoise 2009, dont beaucoup nous disent qu’elle est en mutation (encore), ils auront pu remarquer que la bête enseignante revit à l’arrivée du mois de juillet. Elle redevient alerte et inventive, surtout pour organiser ses vacances … frappante et dramatique occurrence.
Avant de vouloir se mettre à régler les problèmes de délinquance juvénile pour lesquels ils ne sont pas formés, les profs feraient bien déjà de faire correctement leur métier de profs, en apportant par exemple des enseignements véritables plutôt que des concentrés de fadaises exhumées d’internet ou de programmes surannés venus souvent, on ne sait trop pourquoi, du Québec, sorte de repère francophone de véritables sectes éducativo-débiles.
Et ensuite, s’ils veulent vraiment persister dans leur demande d’accès au casier judiciaire des élèves, qu’ils commencent donc par afficher le leur. Ça permettrait peut-être à un certain nombre de parents de demander en pleine connaissance de cause des changements de classe.
Car contrairement à ce que l’on pense, les casseroles ne sont de loin pas exclusivement réservées à la petite frappe du coin, mais concernent de façon assez étonnante des membres de ce corps enseignant tellement auto-protégé qu’il en devient extraterrestre.
Si les jeunes sont ingérables, ce n’est pas la connaissance d’un papier qui va changer l’attitude de l’enseignant : ou bien il veut et peut faire face, ou bien même avec tous les casiers du monde, il restera dépassé à jamais.
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Et le casier des profs alors ?
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