Ce soir, à Hénin-Beaumont, le Front national a été battu. Les électrices et les électeurs de cette ville ont à la fois repoussé un parti populiste et xénophobe tout en envoyant un message à la gauche.
Ce message doit être entendu. La gauche, notamment le Parti socialiste, doit tirer toutes les leçons de cette élection municipale partielle dans une région populaire, très durement frappée par le chômage, par d’explosion de toutes les formes de précarité.
Ce soir, à Hénin-Beaumont, je crois qu’il y a d’abord un appel à une gauche rassemblée sur ses valeurs, avec une exigence d’équité, d’honnête, de transparence. Une gauche en capacité de porter un projet audacieux face au chômage et de le mettre en œuvre.
La quasi-totalité des forces de gauche, dont le Parti communiste français dès dimanche soir dernier, ont appelé à faire barrage au Front national. On ne tergiverse pas en de pareilles circonstances. Pour ne plus connaître une telle menace, pour battre la droite durablement, les forces progressistes doivent se doter d’un projet d’avenir, constituer les fronts les plus larges possibles sur des objectifs politiques clairs à la hauteur des enjeux, et des majorités politiques pour agir.