« Les intérêts du business israélien déterminent les restrictions alimentaires imposées aux Palestiniens assiégés à Gaza. »
« Le monde doit être conscient des implications humaines de la politique d’Israël "contre tout développement, toute prospérité dans la bande de Gaza" », indiquait un économiste du Centre d’information alternative (AIC), Shir Hever, en témoignant aujourd’hui (2 juillet 2009) à Amman, devant la Commission d’enquête des Nations Unies sur le conflit de Gaza.
AIC avait été invité à témoigner devant cet organisme important suite à son travail approfondi de collectes et de publications d’informations et d’analyses de première importance pendant les dernières attaques militaires d’Israël contre la bande de Gaza.
En plus des témoignages personnels d’aujourd’hui, AIC a présenté deux documents à la Commission :
Un ensemble d’articles d’AIC axés sur les développements politiques, sociaux et juridiques à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, en Israël et dans la bande de Gaza, pendant et sur l’attaque israélienne, mettant l’accent sur la répression israélienne des manifestations populaires contre les attaques militaires particulièrement contre les citoyens et habitants palestiniens d’Israël ; articles axés également sur les restrictions concernant les publications depuis et à propos de la bande de Gaza et sur l’examen des aspects économiques, sociaux et juridiques des attaques.
AIC a présenté par ailleurs un exemplaire témoin de son étude économique intitulée Opération Plomb durci : les attaques israéliennes contre la bande de Gaza. Cette étude, qui sera disponible en août 2009 donne une vue d’ensemble sur les évènements de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, insistant sur le contexte politico-social et sur les évènements qui l’ont précédée. Cette étude fouille les différents aspects économiques de l’attaque et conclut sur les conséquences possibles que l’agression aura sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
« L’opinion publique israélienne est scandaleusement tolérante avec les crimes de guerre et les violations par Israël des droits fondamentaux durant cette période, même commis en Israël, » remarque le directeur politique d’AIC, Nassar Ibrahim. « C’est surtout parce que la communauté internationale n’a pas su fixer des limites claires durant les attaques militaires d’Israël contre la bande de Gaza. »
Israël refuse de coopérer avec la Mission d’enquête des Nations Unies, créée en avril 2009 par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et ne l’autorise pas à accéder aux secteurs sous son contrôle, ce qui rend l’accomplissement du mandat déjà hardi de la Mission encore plus difficile. En conséquence, les membres de la Mission ne sont pas en mesure d’obtenir les preuves et les impressions de première main sur les questions de droit liées à l’attaque d’Israël sur Gaza.
Les ravages israéliens en biens matériels et en vies humaines dans la bande de Gaza n’ont pas pris fin avec l’ « opération Plomb durci », ils se poursuivent aujourd’hui avec le siège permanent de la bande de Gaza.
4 juillet 2009 - AIC - traduction : JPP