festival Beauregard 2009 - le site
envoyé par francois50300. - Clip, interview et concert.
Le festival Beauregard, «c'est un rêve qui se réalise» déclare Rodolphe Thomas maire d'Hérouville-Saint-Clair à la radio associative 666.
«
Etrangement il n'existait pas de festival de musique actuelle sur l'agglomération caennaise hormis Nördik Impakt axé électro.
Le maire a comblé ce vide évènementiel en organisant un festival sur le domaine du château de Beauregard, propriété appartenant la ville.
A l'organisation la salle de spectacle locale le Big Bang Café (BBC) avec le soutien logistique de la ville d'Hérouville-Saint-Clair. Un coût technique municipal évalué au minimum à 200.000€.
Cette première édition est une réussite, cela malgré quelques disfonctionnements.
10.000 le vendredi, un petit peu plus le samedi. L'équilibre économique étant fixé à 10.000 entrée par soir, le festival a gagné son pari financier et devrait dégager quelque bénéfice.
Le festival Beauregard doit naturellement son succès à sa programmation mixant têtes d'affiches internationales (Peter Doherty, Gossip, Charlie Winston, Mogwai, Jason Mraz, the Virgins, Ayo, ...), nationales (Arthur H, BB Brunes, Tahiti 80), régionales (Guns of Brixton, Cocoon, Porcelain, Liléa Narrative, the Lanskies, ...), mais aussi à sa météo ensoleillée et surtout à son cadre, exceptionnel.
Le festival est installé au milieu d'un parc majestueux de 23ha bordé d'arbres centenaires, face à un château construit au XIXème siècle. Public et artistes ont flashé sur le cadre champêtre à l'exemple d'Erik Ratensperger batteur du groupe US the Virgins : «it's a very nice place».
La faute à une impression insuffisante de jetons : seulement 30.000 exemplaires pour 10.000 festivaliers. Un peu juste.
L'organisation a trouvé la solution en délivrant une heure plus tard des tickets à souche tamponnés.
C'est ensuite fort logiquement que les stands restauration et boissons furent débordés par l'arrivée massive des festivaliers affamés et assoiffés.
Une festivalière exaspérée de se trouver bloquée dans les files au lieu d'assister aux concerts compare le festival avec le parc d'attraction d'Eurodisney : «c'est cher et on doit tout le temps faire la queue».
L'impression de nouveaux jetons le samedi matin aura permis d'éviter le renouvèlement de l'incident l'après-midi.
On mettra cela sur le compte de l'apprentissage : un premier festival ne peut être parfait.
Organisateurs et partenaires, vu le succès du week-end, envisagent déjà une seconde édition.
Le maire Rodolphe Thomas à l'origine du projet est favorable à la continuation du festival en 2010 sachant que la ville d'Hérouville ne pourra pas le financer à la même hauteur l'année prochaine : «toutes les conditions sont réunies pour que le festival se pérennise, mais il ne continuera pas sans la collaboration d'autres collectivités».
Particulièrement visées la communauté d'agglomération "Caen la mer", le Conseil Général du Calvados et le Conseil Régional de Basse-Normandie.
«L'argent est le nerf de la guerre». Le festival ne peut perdurer sans soutien financier important de ces institutions qui doivent permettre d'assoir le festival comme évènement incontournable dans le Calvados et «de rivaliser avec d'autres festivals».
Allusion entre-autre au festival Papillons de nuit à Saint-Laurent-de-Cuves?
On a entendu ici et là que l'objectif du festival Beauregard était à terme de détrôner celui du sud Manche en nombre de festivaliers.
Pourtant on voit mal, vue la configuration non extensible du parc de Beauregard avec une jauge maximum de 15.000 personnes par soir, comment le festival caennais pourrait déclasser les Papillons de nuit.
Sauf à passer sur 4 jours minimum ....
Les temps forts du festival coté artistique. Le festival a débuté vendredi avec les gentils Cocoon qui trouvent le public très gentil façon Xavier Bertrand. Puis sans interruption la musique s'enchaîne d'une scène à l'autre. Trémore, Dub Inc puis les avranchinais de Porcelain, malheureusement non vu car scotché dans les files d'attente.
Le niveau monte d'un cran avec Arthur H qui livre un set époustouflant.
Après le jazz-folk Charlie Watson (le retour*) et la pop des normands de Tahiti 80, le groupe écossais Mogwai est à la manoeuvre. Guitares, machines et batterie, leur musique instrumentale est un pur moment de bonheur (cf. vidéo).
C'est en solo que Peter Doherty guitare en main, tête d'affiche de la soirée, assure le spectacle en promo de son dernier album "Grace/Wasterland". Un Peter Doherty en meilleur forme (!) que l'année passée au festival Papillons de nuit ...
Sur quelques morceaux deux danseuses l'accompagnent sur scène. L'histoire raconte que Peter Doherty aurait rencontré les deux jeunes femmes dans un hôtel à Strasbourg et leur aurait proposé de l'accompagner sur la tournée ...
Le samedi commence fort avec les caennais de Guns of Brixton. Ils livrent un dub énergique et puissant. Rien de nouveau musicalement avec The Virgins. A se demander comment il sont arrivés à ce stade.
Les BB Brunes font le bonheur des teenageuses. The Lanskies, en provenance de Saint-Lô, ont fait forte impression notamment avec Lewis son chanteur originaire d'Ecosse.
Les locaux de Liléa Narrative (electro /hip-hop) clôture la soirée et la 1ère édition du festival Beauregard.
* l'artiste est venu au festival Papillons de nuit fin mai.
vidéos :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble