Autour de l’intitulé pompeux des “Etats généraux des Territoires”, P. Allemand, 1er fédéral du Parti Socialiste 06 avait rassemblé samedi dernier, selon mes sources, une petite affluence (une cinquantaine de participants) pour s’opposer à la métropolisation niçoise au nom de la défense des intérêts des “petits“: les oppositions, quelques élus de l’arrière pays, … Bref cherchant simplement à élargir un mince front anti-Estrosi, ce qui en soi aurait été louable, si ce n’est que cela se déroulait en catalysant les immobilismes, sur le même mode que le faisait, il y a quelques années, le Parti des Travailleurs contre l’intercommunalité.
Au départ, une réunion où les “chefs” parlent, puis, suite à l’exposé un peu plus dynamique d’un des créateurs de Sophia Antipolis, sortent de la salle quelques idées plus fécondes, finalement balayées par l’organisateur proposant une pétition “anonyme” contre la métropolisation niçoise, idée première ayant présidé à l’organisation de cette réunion.
Pour ma part, je maintiens intégralement ce que j’avais écrit sur le sujet, concernant la nécessité de trouver les formes institutionnelles permettant de répondre efficacement à la métropolisation sauvage en cours autour des grandes villes, notamment là : “Le rapport du Comité pour la réforme des collectivités locales avait préconisé la création de 11 métropoles sur le territoire national: Lyon, Lille, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg, Rouen, Toulon et Rennes. «Ces métropoles bénéficieraient de l’ensemble des compétences reconnues aux communes et de la clause de compétence générale». Il est même demandé que ces métropoles «exercent, par attribution de la loi qui les aura instituées, la totalité des compétences départementales», et proposé que «La désignation de l’assemblée délibérante de la métropole obéirait aux règles définies plus haut : élection simultanée, sur une même liste, des élus des anciennes communes membres et des élus du conseil métropolitain proprement dit» et qu’ «il conviendrait que les conseillers métropolitains soient élus sur la même liste et le même jour que les conseillers municipaux, selon les modalités déjà décrites»”. Et que ces propositions ont été acceptées par les maires socialistes qui gèrent 7 des 11 communes concernées.
Je maintiens aussi que, plutôt qu’une opération politicarde, ces pétitionnaires, comme je l’avais proposé ici : “devraient plutôt de se pencher, dans le cadre de cette métropolisation, sur les compétences à conserver pour les communes, sur celles à prendre au Conseil Général, sur les désignations des conseillers municipaux d’opposition au Conseil Métropolitain, et plus généralement sur le respect des principes démocratiques dans la gestion métropolitaine, plutôt que se cantonner à des dénonciations martiales basées sur des confusions. La métropolisation niçoise peut-elle accroître les ségrégations sociales ou non ? Peut-elle faciliter la vie de ceux qui ne travaillent pas à côté de chez eux ou non ? Va-t-elle favoriser la préservation des espace naturels qui subsistent ou non ?… Peut-elle atténuer les nuisances de tous ordres ou non ? Permettra-t-elle d’améliorer la qualité de l’air niçois ou non? …. Rien n’est gagné dans ces domaines mais tout peut-être, à priori, optimisé avec cet outil institutionnel nouveau. Je crois que c’est sur ces points, notamment, que la gauche locale devrait travailler et faire campagne en y associant les acteurs concernés…“.
Bref, de la politique au lieu de politicailleries amenant une partie de la gauche niçoise à s’opposer à ce que toute la gauche accepte en France. Le particularisme niçois, dans sa forme la plus détestable, a encore frappé.
- Sur “Le canard du coin” , la technique du barbecue telle que je ne l’aurai jamais rêvée.