Hier, 4 juillet 2009, ils ont dansé dans des saloons, dévoré des T-bones grillés sur un barbecue, joué au baseball en famille, bu des litres de bourbon avec leurs amis du bar et fait des hugs à leurs colocataires d'université en l'honneur de la célèbre Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis qui rappela aux pionniers de 1776 une vérité prometteuse de lendemains heureux :
"Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur."
Comme tous les 5 juillet, ils se sont réveillés désanchantés, dans un monde où le droit à la vie, la liberté et le bonheur ne sont pas encore des objectifs pleinement réalisés.
La tête un peu tournante, ils ont alors peut-être suivi sur Facebook l'espoir volontariste de lendemains chantants de la jolie Sarah Palin qui n'avait pas réussi à détourner leurs regards du magnétique Obama l'année dernière :
"Maintenant, voici venu le temps de reconstruire et d'aider notre pays à accéder à la grandeur!"
Mais ils savent bien que les promesses n'engagent que ceux qui les croient et que l'Homme du XXIe siècle va avoir beaucoup de boulot s'il veut faire chanter ses lendemains.
A l'image des américains, les habitants du monde entier ont également bien souvent leurs 4 juillet pleins d'espoir et leurs 5 juillet emplis de déception et de tristesse. Car force est de constater que la situation n'est pas glorieuse et que les surlendemains que nous entrevoyons sont pleins de sang, de haine, d'inégalité, de crise éthique, de danger écologique et de doute spirituel.
Pourtant, dans ce monde il y a un village d'irreductibles catholiques qui se doit de résister à l'invasion de la tristesse et qui doit continuer à croire à ses lendemains, surlendemains et éternité qui chantent.
Ce même 4 juillet, ce village a fêté un bienheureux : Pier-Giorgio Frassati. Et ce bienheureux a dit quelque chose à retenir : "Un catholique ne saurait manquer de gaîté ; la tristesse doit être bannie des cœurs catholiques."
Oui, les catholiques doivent toujours croire aux lendemains qui chantent, car il y a plus de deux mille Jésus les leur a promis. Et cette promesse est une vérité historique et théologique. Il y a un chemin pour sauver le monde, c'est la foi, l'espérance et la charité.
Comme l'a dit Benoît XVI en ce 5 juillet :
"Fixant les plaies du crucifié, tout homme, même dans des conditions de misère morale extrême, peut dire : Dieu ne m'a pas abandonné, il m'aime, il a donné sa vie pour moi ; et retrouver ainsi l'espérance."
Dieu ne nous abandonne pas, ne nous abandonnons donc pas nous-mêmes et faisons de notre 5 juillet et des jours qui suivront un lendemain qui chante un tube.