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Musique Maestro :
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(Source : Le Monde - Greg Lemond)
Cet été, pour la première fois de ma vie, je vais faire le Tour de France, non pas en tant que coureur cycliste, mais dans la peau d’un “journaliste”. Drôle d’idée m’objecterez-vous ? Je ne suis pas un journaliste et je n’ai jamais écrit dans un journal. Aussi, quand Le Monde m’a proposé de tenir la plume dans ses colonnes, je me suis demandé si j’aurais quelque chose d’intéressant à raconter sur le cyclisme. Si j’ai accepté de jouer les chroniqueurs, c’est parce que j’aime par-dessus tout le Tour de France. Même si je l’ai remporté il y a déjà fort longtemps, dix-neuf ans après, il coule toujours dans mon sang, il est toujours dans mon coeur. Mais ces dernières années, le Tour est devenu une expérience douloureuse pour moi. Pour certains Américains, je suis le jaloux, ancien coureur du Tour de France, qui veut vivre sur sa gloire d’antan. C’est mal me connaître. La dernière fois que j’ai couru le Tour, c’était en 1991. J’avais terminé septième et réalisé que la course avait changé. Mais je ne savais pas très bien pourquoi.
Certains se demanderont aujourd’hui pourquoi j’ai choisi Le Monde pour retrouver le Tour ?
Précisément parce que ce journal est l’un des rares à avoir dévoilé le côté sombre du sport et à avoir abordé frontalement ce problème du dopage qui frappe le Tour depuis maintenant de nombreuses années. Le dopage a provoqué une lente et inexorable descente aux enfers de mon sport favori.
Aujourd’hui, je veux pouvoir regarder le Tour de France sans avoir à me demander qui est propre ou qui triche, ce qui relève de l’athlète ou du médicament, d’un célèbre médecin italien ou espagnol… Quand dira-t-on enfin : “Ça suffit !” ? (…)
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D’après cet article, 80 % des Français douteraient des vainqueurs… Et vous ?
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