Le meilleur depuis Daydream Nation ! Mieux qu'un best-of ! Le grand retour d'un groupe majeur! Un disque qui envoie comme Sister! Et sur Matador ! A MORT GEFFEN RENTREZ CHEZ VOUS LES MAJORS! La grande classe !
Tout comme Thurston Moore vieillit mais ne change pas, les retours vers le futur de l'époque aux t-shirts trop grands pleuvent mais n'ont pas pieds. The Eternal, le nouvel album de Sonic Youth s'écouterait-il comme un jubilé? Puisqu'ils passent toujours la porte d'un studio comme une première fois : faire attention à ne pas considérer cet album à travers le prisme de l'admiration et ceci comme un énième de(r)nier du culte. Apportent-ils des pantoufles depuis le temps ? Comment vivent-ils la cinquantaine ? Des questions que l'auditeur est en droit de se poser. Des plumitifs qui tentent d'y répondre alors que les réponses bordent une toile de John Fahey faisant office de pochette. SONIC YOUTH. THE ETERNAL. Fin de la démonstration.
Ce disque, c'est Uschi Obermaier dans une décap'-prop aux vitres teintées bleues à fond sur l'autoroute, Marinetti et le culte de la vitesse au service du bruit racé et perturbant qui t'empêche de dormir et te pousse aux tentacules de l'orgasme catatonique. Et toc!
Quoi, remboursez? Vous trouvez qu'on se fout du monde ? Avec The Eternal, Sonic Youth n'est pas un passé qui se révise. C'est un orage pendant la canicule, une décharge sonique qui s'aère et met la dose de déo pour éviter de sentir le renfermé.
Sonic Youth // The Eternal // Matador (Beggars)