BD : le nouveau TRAVIS, “Dommy”

« Dommy » se situe comme le deuxième album du cycle inauguré par ‘lOr Bleu » (que l’on considère comme le troisième cycle) de la série Travis. Cette saga se porte plutôt bien puisqu’outre les cross-overs avec Carmen McCallum, un spin-off a été créé : « Karmatronics ». Je n’aborderai pas aujourd’hui ces deux autres « titres », les divergences me paraissent trop importantes. Concentrons nous sur ce nouvel épisode. Le 4ième de couverture ne laisse pas planer trop de doute sur l’état des troupes : Travis est toujours dans les choux, Vlad au taquet et PacMan toujours aux mains de l’ennemi.

Le titre parle pour lui « Dommy » : cet intelligence artificielle émancipée dont l’existence a été prouvée par Travis des années auparavant et qui continue ses manigances.
La couverture donne bien le ton : Miss Thundercat ne semble pas s’être équipée pour un bucolique pique-nique dominical.

Ce tome s’ouvre sur une boucle temporel : ce que je n’aime pas toujours. On a en effet déjà deux planches de « projection » ce que nuit toujours un peu à l’intrigue qu’on va découvrir par la suite. Comment se faire du mourron pour certairs personnages lors du récit si l’on sait déjà qu’on retrouvera au moins ceux là ? Enfin, vous me direz les deux pages en questions nous montrent des « personnages principaux », il y avait peu à parier qu’il leur arrive malheur en cours de route !

Travis continue son calvaire et semble mal parti, hors gros coup de bourre, pour reprendre le leadership.. qui tombe tout naturellement entre les mains expertes de Vlad Nyrki. Il faut dire que le gars s’est racheté une conduite depuis les « cyberneurs » et que là, il est un peu sous pression qu’on lui ai kidnappé son pôte, le prodigieux hacker PacMan. Que ce soit Harry Haussen qui soit à la tête du groupe ennemi ne fait que décupler son besoin d’action. De quoi lui faire prendre des risques : Vlad remet dans le jeu l’explosive Catherine Thunder. Il faudra au moins ça pour remonter la trace d’Harry et lancer un assaut sur son refuge. C’est là-bas qu’il vont retrouver la séduisante Miss Harker, inspectrice d’assurance, que malmène Dommy.

Dans cet album, une fois encore, la qualité des dessins est au-delà de toute critique. La colorisation est nickel et le scénar un vrai régal. Il n’y absolument rien à jeter ! Christophe Quet et Fred Duval sont des monstres !! Et Travis en tant que série BD phare de l’anticipation poursuit son chemin sans prendre le risque à aucun moment de lasser ses fans.

Décors soignés, armes à gogo, belles femmes et gros balézes, androïdes, robots, navettes… IA plus qu’humaine et cette présence si sybilline est superbe qu’est l’assistance virtuelle de Travis : Peggy. On notera quelques belles trouvailles encore une fois : les représentations cyber de Dommy, les combinaisons caméléon des soldats d’Harry et ce génial procédé d’incarnation qui permet de prendre le contrôle d’un cyborg sur la lune depuis la Terre.

Grandiose ! C’est quand la suite ?