Tout d'abord, pour prendre conscience clairement des effets de l'Alien une fois qu'il s'est logé dans les entrailles de votre ordinateur, un salutaire et nécessaire tour chez Hashtable qui nous en fait une présentation avec des images et un scénario singulièrement suggestifs. Toute ressemblance avec l'un des succès les plus fameux des films d'anticipation serait le pur fruit du hasard.
La LOPSI 2 (loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure) m'inspire une grande défiance : c'est d'ailleurs une erreur, à mon sens, de la comparer à Hadopi. La loi autorise l'introduction par la force publique d'un cheval de Troie pour capter les données qui figurent dans un ordinateur, y compris au moment de la saisie d'un texte. En théorie, seuls les crimes et délits suivants seraient concernés par la loi : terrorisme, pédophilie, meurtre, torture, trafic d’armes et de stupéfiants, enlèvement, séquestration, proxénétisme, extorsion, fausse monnaie, blanchiment et aide à l’entrée et séjour d’un étranger. Ah, évidemment, tout ceci se fera sans l'accord de l'heureux possesseur de l'ordinateur.
Il y a certains aspects que j'approuve, comme la mise en place du logiciel Périclès, par exemple mais je n'aime pas l'idée que l'État puisse venir fouiner sans préavis dans un ordinateur privé. Si j'approuve le renforcement de moyens pour lutter contre la délinquance, il ne faudrait pas que cette dernière devienne un prétexte pour surveiller et espionner ce que font et disent les citoyens. Je ne sais pas pourquoi, mais je parie que des dérapages sont à prévoir. Je n'aime pas du tout la mention "aide à l'entrée et séjour d'un étranger" dans le tas, par exemple. Assimiler cela à de la grande délinquance ou du crime donne une bonne idée des dérapages que je vois déjà venir, surtout quand on a un président dont les mesures ne surfent que sur l'évènementiel...
Ce n'est plus la boîte de Pandore que l'on ouvre, là, mais la boîte des pandores, avec tout ce que cela peut générer comme maux et comme entraves pour les libertés individuelles.