La vie se révèle souvent cruelle. Robert Louis-Dreyfus aurait sans doute pu en témoigner. Souffrant depuis plusieurs années d’une leucémie, l’actuel actionnaire principal de l’OM n’aura pas eu le luxe de vivre des derniers mois, et surtout des dernières semaines, paisibles. Et si la crise récente au sein du club phocéen a trouvé son épilogue avec l’arrivée de Jean-Claude Dassier, Louis-Dreyfus ne connaîtra tristement pas la fin de l’histoire, lui qui s’est éteint ce samedi en fin d’après-midi à l’âge de 63 ans. Devenu propriétaire de l’Olympique de Marseille en 1997, Louis-Dreyfus n’aura finalement jamais connu le bonheur de remporter un titre sur la Canebière, même si plusieurs fois il en passa très près. Comme lors des finales de Coupe UEFA de 1999 et 2004. Ou encore avec des places de vice-champion de France en 1999, 2007 et 2009. Sans oublier les deux finales, aussi, de Coupe de France.
«On s’attendait à cette issue parce que nous savions depuis très longtemps que Robert Louis-Dreyfus était malade. C’est la tristesse et la consternation. C’est le départ d’un homme qui était amoureux du football, du sport en règle générale, de l’OM et de la Ville de Marseille malgré les réactions plus ou moins légitimes de certains. Il a beaucoup donné à l’OM et je ne parle pas seulement d’argent. Peut-être a-t-il raté son histoire d’amour avec l’OM, mais certains savent que c’est une véritable histoire d’amour. Il aurait pu, depuis longtemps, tourner les talons et quitter l’OM mais il ne l’a jamais fait. C’était un homme de cœur mais aussi un homme d’affaires. Je n’imagine pas qu’il n’ait pas prévu son départ et qu’il n’ait pas assuré la pérennité du club.
Si les supporters phocéens ont souvent réclamé le départ du propriétaire, ils ne le souhaitaient évidemment pas dans ces conditions...
"c'était tout de même un président particulier qui a investi son argent et sa santé à l'Olympique de Marseille. "Son amour pour le football et sa passion pour l'OM étaient plus forts que tout.
"Son amour de la vie était si fort qu'on le pensait plus fort que la mort. Quelle belle leçon de vie. Il va cruellement nous manquer. A cette heure, je pense à ses proches, à l'OM et à son merveilleux public."
Déclaration de Bernard Tapie
Parler de Robert Louis-Dreyfus, c’est aussi faire le parallèle avec Bernard Tapie, dernier grand président de l’OM d’envergure avant lui. En gros, on peut dire que Tapie a été heureux en football (cf. la flopée de titres, dont la C1 93) mais malheureux en affaires. Tandis que pour RLD ce fût le contraire : brillantissime dans le business mais loser sur toute la ligne en football. Quoi que… En tant qu’administrateur et actionnaire du Standard de Liège, RLD a remporté deux fois le titre de champion de Belgique en 2008 et 2009. Outre l’OM, le lien de transmission entre les deux hommes, c’est bien sûr Adidas. Le repreneur Tapie avait échoué à faire prospérer la marque aux trois bandes, quand son successeur Louis-Dreyfus la faisait redevenir très nettement N°1 mondiale dans le secteur d’équipements et articles de sports. A la fin de la saison 2000-2001, quand RLD avait appelé Tapie comme directeur sportif pour relever le club en proie à des difficultés sportives, le « peuple marseillais » y avait cru. L’alliance du financier et du leader emblématique de l’Âge d’Or (1986-93) aurait pu faire des étincelles. Mais Nanard n’est resté qu’un an, échouant à faire renaître l’OM et en guerre permanente avec le directeur financier Pierre Dubiton. Avec du recul, l’échec du tandem Tapie-Dreyfus apparaît aujourd’hui comme un rendez-vous manqué plus important qu’on ne le pense. Même si le passage de Pape Diouf au club a failli lui faire enfin remporter des titres.
Gerets touché par le décès de RLD
Gerets serait sur le départ
Selon le journal Al Riyadh, l'aventure d'Erik Gerets en Arabie Saoudite pourrait être plus courte que prévue. En effet, l'ancien technicien de l'OM pourrait prochainement quitter son nouveau club d'Al Hilal en raison des difficultés financières de l'équipe.
La raison de ce possible départ est très simple. En effet, Mobily qui est le principal actionnaire du club saoudien pourrait prochainement mettre la clef sous la porte puisque la fédération saoudienne aurait signé un accord exclusif avec Zain, le principal concurrent de Mobily. De ce fait, Al Hilal pourrait perdre son sponsor et notamment 15 millions d'euros par an, soit 60% du budget du club et sans cet argent, la formation saoudienne serait dans l'incapacité de payer ses joueurs ainsi que l'entraîneur belge qui rappelons-le perçoit 250.000 euros par mois.