Ca y est les fauves sont lâchés ! Nombre de coureurs qui ont rongé leur frein dans les derniers jours, tournant comme des lions en cage ont pu libérer leur tension, leur stress. Des coureurs en mal de point de repères ont pu se prouver qu’ils étaient dans le coup (Armstrong, « excited and nervous » par exemple). Bilan de l’étape : Contador fait « deux » et se place d’emblée devant ses coéquipiers, 4 Astana dans le Top 10, Menchov loin derrière a été doublé par Cancellara durant l’épreuve, le premier français est un spécialiste, Chavanel se dit content de sa perf meme si il espérait entrer dans le Top 10, et des jeunes (Nibali, Kreuziger) entre la 5ème et la 10ème position.
Je retiendrai deux choses de ce contre-la-montre :
1. Fabian Cancellara une bête furieuse
Une montée plus que correcte ! 3ème à 6 secondes du meilleur temps. Cancellara fait la différence sur les 3 km de plat avant l’arrivée. La sensation d’une moto, Jalabert disait en direct qu’il roulait à 70km/h (peut être un peu exagéré mais pas totalement faux je pense)
Jaja qui suivait Cancellara annonçait aussi plus de 100km/h dans la descente. Chiffre vertigineux aussi quand on sait que les coureurs roulaient avec des vélos de contre-la-montre, réputés pour être moins maniables (Millar en a fait les frais au bas de la descente en loupant son freinage : blocage de la roue arrière)
Réaction de Cancellara sur letour.fr
J’ai pu démontrer dans de nombreux contre-la-montre que je suis rapide, et aussi que maintenant je suis de retour. C’était très difficile de revenir à mon meilleur
niveau, alors aujourd’hui, porter le Maillot Jaune après une course aussi belle, j’apprécie énormément.
La campagne de printemps a été délicate, alors ensuite ce n’était pas facile, mais je me suis battu très dur. J’ai voulu retrouver ma vitesse et ma puissance. Et finalement, j’ai gagné le Tour de
Suisse, avec le même numéro de dossard qu’il y a deux ans à Londres, le 33. J’adore ça !
J’ai essayé de sortir toute l’énergie que j’avais en moi. Il fallait aussi être prudent et ne pas dépasser mes limites dans la montée. Enfin, j’ai donné ce que j’ai pu dans la descente, mais j’ai
aussi pensé aux cinq derniers kilomètres, qui paraissent plat mais qui ne sont pas si faciles. Etre le favori et montrer que c’était justifié, c’est très bon mais j’ai dû me battre comme tous les
autres. Maintenant j’ai le Maillot Jaune et j’espère en profiter le plus longtemps possible.
2. La cohue des journalistes autour d’Armstrong
Pas étonnant que l’américain ait souhaité échapper aux journalistes pendant des années tant qu’il avait des choses à se prouver et à prouver pour glaner ses 7 Tour de France … Avez-vous vu la cohue des journalistes devant le bus des Astana avant et surtout après le chrono d’Armstrong ? D’ailleurs Lance s’est pris une perche sur la tête pendant qu’il répondait aux questions. Il a eu la présence d’esprit de garder son calme et repousser sereinement la perche intruse … Je n’aurai certainement pas eu la même réaction. On avait l’impression toute la journée durant qu’il était épié, traqué comme une bête sauvage qu’il fallait capturer.
Non il fallait juste capter quelques images de lui, quelques phrases bien senties. Mais la bataille des chaines de télé, des journalistes radio et presse écrite, des reporters pour le web …. Chacun devait rapporter à sa rédaction le maximum d’Armstrong. Alors si on se met du coté du téléspectateur zappeur, on se rend compte qu’on n’a parlé que de lui hier et pas des autres. Armstrong était partout, sur tous les écrans.
Une fois monté dans sa voiture, on aurait pu croire que le tumulte serait fini pour lui … Il en a d’ailleurs profité pour tourner SA vidéo destinée à son site LIVESTRONG. Mais en arrivant à son hotel, Eurosport lui tombe dessus pour son émission Planet Armstrong.
Pas un moment de répit je vous dit ! Pfouuuu