Les généraux, une caste méconnue dont les avantages n'ont rien à envier aux meilleurs « golden parachutes » des PDG.
Poursuivant un travail entamé il y a plusieurs années, l'Adefdromil, qui défend les droits des militaires, s'est longuement penchée sur le sort des généraux de l'armée française. Coup de gueule.
L'approche de la fête du 14-Juillet nous rappelle que la France dispose d'une armée professionnelle de plus en plus petite, mais proportionnellement de plus en plus encadrée par des officiers généraux. Une situation en contradiction avec le discours officiel sur la réforme des armées entreprise dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).
En sept ans, l'armée va réduire ses effectifs de 54 000 militaires. Mais cette période de disette financière n'empêche pas nos très chers généraux de rester d'éminents privilégiés de la République.
Moins de soldats mais toujours autant de généraux
Combien sont-ils ? Jean Guisnel, spécialiste des problèmes de défense et auteur de l'enquête « Les Généraux » (1990), publie le 5 juin 2008 dans Le Point une estimation de leur nombre :
« Le nombre des officiers généraux en activité (ce que les militaires appellent la "première section") était fin 2007 de 633 :
- armée de terre : 202
- délégation générale pour l'armement : 120
- armée de l'air : 81
- contrôle général des armées : 80
- marine nationale : 65
- service de santé : 58
- gendarmerie nationale : 54
- service des essences : 3...
En moyenne, les généraux en première section ont une vie administrative courte : quatre ans à peine. En règle générale, ils sont tenus de quitter leur poste à 57 ans, sauf si un contrat lié à une promotion leur permet d'atteindre les 61 ans du général à cinq étoiles. »
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