Une semaine de silence, quoi de neuf docteur ? Honnêtement, pas grand-chose. Si, Denis Olivennes, ex-patron de la FNAC et géniteur d’Hadopi s’est fait remarqué en qualifiant le web « de tout à l’égout de la démocratie ». Falcon Hill, le blogueur le plus célèbre du Gard, s’est demandé si nous, « blogueurs politiques », étions des étrons ? Sans réponses, nous continuons à barboter dans la fosse à purin.
Pas malin pour un sous le Olivennes, de balancer cette petite phrase précisément durant la semaine où son canard couche en Sarkozie. Du coup, la gauche fait haro sur le Nouvel Observateur, ex-hebdo central de tout bon gauchisse souhaitant se protéger de l’odieuse main Sarkozienne sur les médias français. A ce titre, cela commence à devenir piquant, tous ces pans de la pensée de gauche qui s’effritent sous les yeux de ceux qui, tels les derniers gardiens du Temple, protègent ce que doit être LA (seule et unique) pensée de gauche. Laurent Joffrin, Martin Hirsch, Eric Besson, Jack Lang, Manuel Valls, Frédéric Mitterand puis Libération, France Télévision, le Nouvel Observateur, on ne compte plus ceux qui, par un comportement, un mot ou un acte, ont du troquer la glorieuse auréole de « L’Homme de Gauche » contre le costume du traître ayant pactisé, de près ou de loin, avec l’Ennemi. On ne salit pas l’idéal de gauche, et pis c’est tout.
Du coup à l’Elysée, ce raisonnement est plutôt pratique à utiliser. Il suffit d’ouvrir un poste « un peu sympa » ou d’accorder une interview exclusive à un canard qui, bien qu’étant frappé du sceau béni « 100% gauche » demeure une entreprise commerciale, pour émietter encore un peu plus les fondements de l’opposition en France.
C’est précisément ce qu’il se passe. Olivennes interview Sarkozy qui, malheureusement dirons certains, continue à faire vendre. Son propre canard, dont les équipes font partie du cénacle des gardiens du temple, se retourne contre lui d’une manière assez risible. Le web n’est pas en reste. Il est vrai que certains font aussi parti du cénacle.
La gauche, et les socialistes en particulier, semblent profondément perdus. Prenons pour exemple le concept de « grand emprunt national » annoncé par Nicolas Sarkozy au congrès de Versailles. Idéologiquement marqué par le Keynésianisme, ce concept fut pourtant violemment rejeté par le Parti Socialiste. Après avoir abattu quelques unes de figures de gauche, après s’être attaché à « salir » quelques grands titres de la presse de gauche, Nicolas Sarkozy s’attèle désormais à détruire la pensée de gauche. Le PS, aveuglé par sa haine, s’enterre dans une contestation systématique en réfutant des concepts pourtant empruntés d’idéologie socialiste. Etre de gauche aujourd’hui, c’est
Critiquez dont, haïssez dont sans relâche. Au moindre écart, vous serez châtié et dépossédé de la reconnaissance suprême. Vous ne serez plus de Gauche.