Tout laisse à penser que la date butoir du 7 juillet prochain ne sera pas celle d’un accord de réconciliation entre les frères ennemis palestiniens , comme cela était prévu, mais au contraire celle du déclenchement officielle de la guerre civile palestinienne.
Aujourd’hui déjà entre l’Autorité Palestinienne et le Hamas, c’est la guerre. Pendant que les négociations entre les deux entités dérivent sans but au Caire, sans la moindre chance de mener à un quelconque rapprochement, les luttes entre les frères ennemis continuent à merveille sur le terrain. Les Discussions se sont avérés INUTILE, VAINE et surtout STERILE.
Depuis le début il y’avait des doutes que l’Egypte parvienne à l’objectif qu’elle s’était fixé : obtenir un accord de réconciliation d’ici le 7 juillet prochain. A l’heure actuelle, il semble en effet peu probable que l’on puisse parvenir à obtenir simultanément un calme prolongé dans la bande de Gaza, la réconciliation entre le Fatah et le Hamas et la libération de Guilad Shalit.
Le 23 Juin dernier, le porte-parole du Hamas, Faouzi Brahom, a accusé le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, de constituer "la pire menace" qui existe contre le peuple palestinien, après que ce dernier a affirmé le 22 juin au soir que la Feuille de route et le plan de paix arabe représentent la base du processus de paix. "Fayyad n'a aucun mandat pour parler de l'unité nationale" a ajouté Brahom, "car il défend la collaboration sécuritaire avec l'ennemi sioniste, et représente en cela le péril le plus grand auquel s'expose le peuple palestinien"
Le 29 juin l’Autorité palestinienne a affirmé, de son coté, avoir démantelé une cellule du Hamas qui planifiait des attentats contre des responsables palestiniens et des bâtiments publics en Judée Samarie. Lors d’une conférence de presse convoquée d’urgence au quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah, son secrétaire général, Tayeb Abdelrahim, a affirmé que les attentats planifiés visaient à saboter le dialogue de réconciliation entre le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, et le Hamas. Le Hamas a toutefois rejeté ces accusations.
Le président palestinien, dans un entretien accordé ce premier juillet 2009 à une chaîne de télévision russe en langue arabe (Russia al youm, Russia Today), a fait savoir de manière certaine que le Hamas amassait des armes et prévoyait de porter atteinte à des hauts responsables de l'Autorité palestinienne avant le 7 juillet, date où les islamistes et le Fatah doivent en principe signer un accord de réconciliation.
Selon Mahmoud Abbas, des membres du Hamas arrêtés il y a peu de temps en Judée Samarie ont avoué avoir reçu pour mission de perpétrer des attentats, et deux tonnes d'explosifs ont été saisies par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne. "Le Hamas réunit des armes légères et lourdes, des explosifs, ainsi que des uniformes de la garde présidentielle, et prépare quelque chose. Nous suivons la situation de près car nous savons qu'une cellule islamiste a l'intention d'éliminer des hauts responsables de l'Autorité palestinienne" a encore précisé le président Abbas.
Ce regain de tension entre Fatah et le Hamas a déjà était perçus même à un mois avant la date butoir du 7 juillet, date où le Hamas le Fatah doivent en principe signer un accord de réconciliation. Des affrontements sporadiques entre forces de sécurité et des miliciens du Hamas en Judée Samarie ont fait une dizaine de morts au début du mois dernier.
Des fusillades entre les forces de sécurité loyales au Fatah (police palestinienne du président Mahmoud Abbas) et des terroristes du Hamas avaient éclaté .Neuf personnes avaient été tuées à Qalqiliya lorsque la police était intervenue dans une cache du Hamas. C'était le bilan le plus lourd d'affrontements entre le Fatah et le Hamas depuis deux ans et la prise de contrôle de la Bande de Gaza.
Le membre des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, s’étaient retranchés dans plusieurs bâtiments, encerclés par les forces de sécurité. Selon le quotidien « Al Hayat », les policiers palestiniens ont perquisitionné une maison de Qalqiliya, où ils ont découvert un tunnel dans lequel étaient barricadés trois islamistes armés. La police a alors encerclé la maison et invité les islamistes à se rendre. Ceux-ci ont refusé et ont tiré à bout portant, tuant un policier. Les forces de sécurité ont donné l’assaut et abattu les trois militants du Hamas. Selon le quotidien, ces trois portaient des ceintures piégées pour se faire sauter après leur arrestation. Ils ont été abattus avant de pouvoir actionner les charges.
Selon des sources palestiniennes, les trois membres éliminés (Alaa Abou Ziab, Mahmoud Attiya et Iyad Al-Abtali) étaient recherchés par Israël depuis cinq ans, et par l’Autorité palestinienne depuis un mois et demi. Ils figuraient parmi les éléments les plus dangereux du Hamas en Judée Samarie.
Selon une enquête de l'organisation al-Haq pour la défense des Droits de l'Homme publiée le 18 juin , les terroristes du Hamas ont été les premiers à ouvrir le feu.
Cette fusillade avait accentuer les tensions entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 après avoir mis les forces du Fatah en déroute.
La guerre fratricide entre les factions palestiniennes est loin d’être terminée. M. Obama a demandé à Abou Mazen qu’il fasse régner l’ordre dans les territoires qu’il contrôle, et qu’il s’attaque, sans état d’âme, au terrorisme islamiste. Le pensionnaire de la Maison Blanche a "encouragé" Abbas concerter sa campagne contre le Hamas avec les Israéliens, et à faire large usage des forces de l’Autorité qui ont été formées par le général américain Keith Dayton.
Le message était bien assimilé à Ramallah qui est déterminé à nettoyer la zone .Les policiers d’Abbas ont réussi à abattre Abdullah Majid Dudin, le commandant régional du Hamas et l’un des hommes-clés de la Résistance Islamique à l’ouest du Jourdain. Mohamed Saman, le commandant du Hamas pour le nord de la Samarie, qui a été neutralisé à Qalqiliya, était aussi un homme dangereux et très recherché par la police palestinienne.
La coordination entre l’AP et l’Etat hébreu et deux actions de ce genre, avec objectif commun – couper la tête aux cellules terroristes – et modus operandi similaire, ne peuvent en effet pas être le fruit du hasard. D'après l'autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, cette opération s'inscrit dans le cadre de la lutte renforcée des autorités contre les miliciens du Hamas en Judée Samarie impliqués dans la fabrication d'explosifs et les transferts de fonds à Gaza.
L’Autorité Palestinienne semble pour une fois sérieuse dans la lutte contre le terrorisme .Suite aux échanges de coup de coups de feu entre Hamas et Fatah à Qalqiliya, l'Autorité palestinienne a décrété le couvre-feu partiel dans la ville. Mais les islamistes armés, membres des brigades Ezzedine Al-Qassam, ont défié la police de Mahmoud Abbas à Qalqiliya, au nord de la Judée Samarie. Les islamistes et leurs commanditaires à l’étranger s’acharnent à maintenir le cap de l’absurde. Ils règnent ainsi sur un champ de ruines, hanté par des administrés hagards, sans aucun moyen.
Le Hamas islamiste, qui a délogé en juin 2007 du territoire les forces fidèles à M. Abbas à la faveur d'un sanglant coup de force, est responsable d’une série de crimes révélant des groupes criminels hors la loi. Ces racailles se conduisent exactement comme les nazis avant leur prise de pouvoir ; les commandos de la mort : les bûchers (1942- 1945).
Ftouh Souhail