Daigo Kobayashi (adorable Masahiro Motoki), trentenaire très affecté de n’avoir jamais connu son père, a réalisé son rêve : il est devenu violoncelliste dans un orchestre à Tokyo… qui est dissous peu après son arrivée : pas de bol, quoi. Désemparé, il revend son instrument de pro, et décide de retourner dans sa province de Yamagata pour habiter la maison de sa défunte mère avec sa femme Mika (Ryoko Hirosue).Là, il trouve un boulot à la NK Agency, dirigée par l’étrange et charismatique Mr Sasaki (Tsutomu Yamazaki) qui l’engage au bout de 5 secondes …c’est une agence de voyages… oui, mais pour l’au-delà (NôKa). Il faut savoir que là-bas le boulot est très mal vu - le contact avec les morts est impur, mais superbement payé…
Daigo accepte donc, sans toutefois dire à sa femme de quoi il retourne. Évidemment, celle-ci finit par apprendre la vérité, et épouvantée, le somme de choisir : ce qu’il fait, la laissant partir chez ses parents…
Progressivement, il devient accro, doué et reconnu dans ce (sublime) rituel, se remet au violoncelle de son enfance et redécouvre les habitants de son village, notamment une vieille dame qui tient les meilleurs bains de la ville, son fils et sa petite-fille…
Les mois passent, Daigo devient expert en son métier et se rapproche beaucoup de son Boss, et Mika revient, enceinte, mais toujours pas décidée à le laisser exercer… puis la dame des bains meurt et il la « prépare » devant son épouse, qui épatée comprend tout à coup la grâce et l’importance du métier.
Enfin, un télégramme arrive à la maison familiale : le père de Daigo a été retrouvé mort, et celui-ci, qui se demandait jusqu’alors comment il en était arrivé à embaumer les gens, finit par préparer son propre père… pour trouver coincé dans sa main rigide et froide une preuve qu’il n’a jamais oublié son fils, qui sans ce métier n’aurait pu connaître ni le visage de son paternel, ni ses sentiments à son égard…
Ce film (qui a bien mérité son Oscar du Meilleur Film Étranger) est délicieusement doux, contemplatif et paradoxalement plein de vie, on pleure comme on rit, si Maman si, même Allociné nous le dit… et mon cœur aussi.