7. Ces réflexions, mes bien-aimés, doivent porter ceux qui ont la vie à l'entretenir en eux, et ceux qui ne
l'ont pas à la recouvrer. Le péché n'est-il que conçu dans le coeur sans s'être encore révélé par aucun acte? Qu'on se repente, qu'on redresse ses idées. O mort, lève-toi dans le sanctuaire de la
conscience. A-t-on accompli déjà un dessein mauvais? On ne doit pas désespérer non plus. Si le mort n'est pas ressuscité dans sa demeure, qu'il ressuscite quand il est sorti. Qu'il se repente de
ses actes et recouvre au plus tôt la vie. O mort, ne descends pas dans les profondeurs du tombeau, ne te laisse pas recouvrir par la pierre sépulcrale de l'habitude. Mais n'ai-je pas devant moi
un malheureux déjà chargé de la froide et dure pierre, déjà accablé sous le poids de l'accoutumance, mort de quatre jours qui exhale l'infection? Que lui non plus ne désespère pas. O mort, tu es
enseveli bien bas, mais le Christ est grand. Il sait de sa voix puissante entrouvrir les pierres tumulaires, rendre par lui-même la vie intérieure aux morts et les faire délier par ses disciples.
O morts, faites donc pénitence; car en ressuscitant après quatre jours, Lazare ne conserva plus rien de l'infection première.
Ainsi donc, vivez, vous qui vivez, et vous qui êtes morts, quelle que soit celle de ces trois classes de morts où vous vous reconnaissiez, empressez-vous de ressusciter au plus tôt.