Les pioupious, mon soutien quotidien.

Impossible de ne pas vous les présenter! Les voilà  dans leur "igloo", une boîte pour hamster qui est à la fois leur "dodo" et leur nid en saison de ponte.
Certains handicapés ont la chance d'avoir encore leurs parents (plus mon cas depuis longtemps), ou bien d'être en couple (ce n'est plus le cas non plus, à part pour des liaisons courtes), d'avoir des enfants (encore un truc que je n'ai pas fait, mais sans regrets car j'ai beaucoup travaillé avec des enfants et jeunes et le fais encore!).
D'autres ont le soutien d'une tierce personne, d'une auxiliaire de vie, au quotidien.( note du 3 juillet: aujourd'hui j'ai une aux de vie une fois par semaine)
D'autres enfin sont accompagnés d'un chien d'assistance (de l'ANECAH par exemple, un golden retriever ou un labrador). Il en est qui ont TOUT CELA!
Pour ma part, chez moi il y a... Moi... et les pioupious! Ce qui me reste de famille et les amis ne sont pas là au quotidien. Mes oiseaux, deux adorables mandarins, ont donc investi la place.
Longue histoire d'amour que les oiseaux et moi! A l'origine, il s'agissait d'une couvée de canaris que des amis éleveurs ne parvenaient pas à placer. Je venais de vivre le deuil de ma mère, vivais seule, démarrais ma vie professionnelle. Bercée de Prévert ("Comment dessiner un oiseau") et de Pierre Perret, ("Ouvrez la cage aux oiseaux")je n'avais pas le profil! Un oiseau en cage, quelle horreur! Mais il fallait un foyer pour ces petits et j'ai craqué. Pas question de cage. Une grande volière sur roulettes (comme moi héhé) a finalement accueilli un couple de canaris incroyablement sociables, dressés par mes soins, dont le comportement original sidérait mon entourage. Et ils furent autorisés à voler à travers l'appartement à heures fixes! Ils étaient "propres" (incroyable, non?) et retournaient dans/sur la volière pour y faire leurs besoins. J'ai un don pour dresser les piafs. (je suis pédagogue, ça doit jouer!) Puis ils sont "partis"... (encore un deuil!) Remplacés par des mandarins dont un couple a donné naissance à un des deux loustics sur la photo ici. "Pondu maison"! M'en suis occupée depuis l'oeuf! En plus de l'affection que nous échangeons, ils m'obligent à ne pas me laisser aller, à m'occuper de leur bien-être, de leur confort. J'ai la responsabilité de leur vie. Pas question donc, même en période de grande poussée, de m'abstenir de me lever pour changer leur eau, les graines, les grappes de millet. Pas question de laisser passer un jour sans les faire se poser sur mon doigt, attendant d'être câlinés (gratouilles dans le cou, massage des pattes, caresses sur la tête et le dos), que je leur parle... Un oiseau dont on s'occupe beaucoup peut être aussi proche d'un humain qu'un chien. Les miens pondent des oeufs (enfin, la femelle!), mais pour l'instant, aucun n'est fécondé.
Fait troublant: le père du mâle (à droite sur la photo) avait développé un instinct pour mes poussées. En fait, il "savait" avant moi. Il me fixait, me "parlait" (et cuicui cui...), passait le plus clair de son temps au bout du perchoir le plus proche de moi, comme s'il veillait sur moi. Ne me quittant pas du regard! C'était très étrange! Quand j'allais mieux, il retournait à sa vie normale d'oiseau...
Ne prenez pas d'animal si vous n'êtes pas sûr de vous en occuper convenablement. L'animal doit être heureux, il dépend totalement de vous. C'est ainsi que j'ai renoncé à avoir un chien d'assistance, ne pouvant pas le promener en période de poussée.
Les pioupious veillent sur moi comme je veille sur eux. Leurs gazouillis sont les premiers sons que j'entends le matin. Ils m'appellent, me réveillent... Une fois que j'ai répondu, ils me laissent me rendormir un chouïa, rassurés.
Alors vous comprendrez que ce texte figurait avant dans la CATEGORIE "FAMILLE"...
*Première parution le 16 janvier 2007*