Il y a le Grenelle de l’environnement, qui date d’octobre 2007. Il y avait déjà, la même année, le Grenelle de la formation, proposé par M. de Villepin. Il y a également le Grenelle de l’insertion, une idée de 2007 également, décidément une année sans gros nuage mais avec beaucoup de Grenelle.
Le projet de Grenelle de la mer, lui, a été lancé récemment. On a aussi, autre épisode de la même série, le mini-Grenelle de la téléphonie mobile, ou Grenelle des antennes. Et peut-être un jour le Grenelle de la faute à pas de chance si la crise se prolonge.
De quoi s’agit-il exactement :
d’un débat, souvent conflictuel, sur un thème spécifique, en vue d’une prise de décision ou au minimum de position.
Le mot Grenelle, lui, tire son origine du nom d’une commune annexée à la ville de Paris en 1860 et la rue de Grenelle serait l’ancienne route qui y menait. Et était, en 1968, le siège du ministère du Travail.
Vu comme cela, un Grenelle est quelque chose d’éminemment positif.
Il faut cependant remonter à 1968 pour en avoir une vision plus exacte.
Les fameux accords de la rue de Grenelle n’ont en fait jamais été signés et ont été rejetés par la base, qui a poursuivi grève et démonstrations de force. C’est en fait la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle et le triomphe de ses partisans aux élections qui mettront fin à la crise.
L’usage actuel du mot serait donc erroné par rapport à sa signification historique ? Ou est-ce le contraire ? Est-ce le lieu où un panel d’experts se réunit pour parler et prendre des décisions sans que le public ait forcément son mot à dire ?
Selon, l’histoire n’a pas le même sens.
Quelques enseignements de storytelling :
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un mot suffit pour faire une histoire
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ce mot laisse alors aux auditeurs une large autonomie pour s’approprier l’histoire
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d’où la nécessité, s’il s’agit d’une histoire existante, personnelle ou empruntée à autrui, de s’assurer que les risques d’ambiguïté sont les plus réduits possibles
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