"Ainsi soit-il?"
Veni, vitis, vici…comme tous les deux ans à Bordeaux, qui fut et peut être demeure la grande Mecque du monde vinicole d’hier, d’aujourd’hui et de demain !? Dans tous les cas, l’expérience est toujours teintée d’un « je ne sais quoi » ostentatoire, voire comme cette année, d’une subtile touche (french touch ), d’humour noir…sous un soleil de plomb !
Il fallait en effet expérimenter une passerelle mouvante, car provisoirement installée sur le « lac » entre le Parc des expositions et le Palais des congrès.
Cet exercice était obligatoire pour tous ceux qui s’intéressaient aux différentes conférences et aux évènements annexes (Marketers, Renaissance des AOC, etc...).
Et il fallait vivre, ne serait ce qu’une fois, la traversée de « l’amer rouge », que l’on devinait abscons en scrutant les visages hagards de ces messieurs, pour certains embonpointés et rougeoyants; ou que l’on percevait terrifiant en scrutant les expressions raffinées de damoiselles plutôt callipyges, surmaquillées, s’aiguillonnant les talons forts élancés sur les dalles de mousse renforcées, se retenant d’un tangage plus que d’un tango hasardeux !
Un zodiac faisait la navette fréquemment pour s’assurer que chacun des participants, d’une file à l’autre, s’acquitterait avec les honneurs de cet « Interville Bordelaisque » !
Mais revenons à ce qui nous amène… Alors que je revenais d’un lundi passé à Sancerre et Pouilly sur Loire, exténué mais heureux, car ce même jour, j’étais à nouveau tonton, je repartais le mardi matin à Bordeaux, pour assister, après l’invitation chaleureuse de Thierry Germain, du Domaine des Roches Neuves, à la dégustation organisée par le groupe « Art de Vignes » sur la terrasse du Saint-James à Bouliac… Une sérénité panoramique me saisissait d’emblée, fusse-t-elle marquée par ma fatigue et mon manque de sommeil évident !
Les vignerons qui composent ce groupe sont loin d’être des novices en matière de vins et sont sensible à l’art, voire à tous les arts ! Ils ont le désir de confronter leurs vins avec des œuvres peintes, dessinées ou sculptées, de la musique, de la danse, etc… Ils rejoignent en cela les affinités oeno-artistiques que l’on aborde sur le site d’OCHATO depuis trois ans déjà ! Au Saint-James étaient exposés les dernières œuvres du peintre Labégore et les sculptures de Marc Petit. Si l’on déambulait un verre à la main, devant ou bien autour de ces œuvres, quelques matières se réveillaient soudain à notre acuité, en même temps que le vin s’émancipait lors de sa dégustation ! Bien des choses à méditer, et nous en reparlerons !
Je partais ensuite rejoindre mes collègues à Vinexpo, où je me devais de saluer nos amis vignerons présents lors de la dégustation de La Renaissance des AOC et notamment, les fameux « Barbouzes rhodaniens » : Mathieu Barret, Stanislas Wallut, David Reynaud, sous la houlette de Christophe Mingeaud de Vinergie ! Un long moment à la chaleur et la convivialité accentuée par la présence de Kader et Henri Milan, du domaine éponyme, prolixes et sudistes dans l’âme, dont nous reparlerons bientôt !
Cette journée baignée d’un soleil « diluvien » fut ponctuée magistralement par l’amicale et familiale soirée passée avec la famille Dupuch, du Château Sainte Marie, dont nous avons savouré l’intégrité, la convivialité, l’excellente cuisine arrosée de quelques flacons du domaine et du Domaine Roux en Bourgogne avec lequel ils partageaient leur stand.
Nous aurons d’ailleurs, pour la rentrée de septembre quelques surprises bordelaises à vous livrer… si vous êtes attentifs et rapides !
A suivre...
Christophe Guitard