L'HOMME CHAUVE-SOURIS
traduit du norvégien par Elisabeth Tangen et Alexis Fouillet
C'est le fait que l'action se situe en Australie qui a motivé mon choix pour ce polar norvégien car je m'intéresse vraiment beaucoup à ce pays depuis plusieurs mois, et la rencontre des cultures norvégienne et autralienne me paraissait être une toile de fond plutôt enrichissante pour l'intrigue, sans compter qu'avec un seul roman, je faisais d'une pierre deux coups en terme de voyage littéraire!
Ca a failli être un coup de coeur jusqu'à la moitié du livre par là, où des événements nouveaux ont complètement fait basculer l'ambiance du livre de franchement drôle et culturellement passionnant et instructif, à résolument sombre et tragique jusqu'à me plomber le moral (pffff!). De plus, j'ai été déçue par l'aboutissement de l'enquête, la révélation du meurtrier (hé non, ce n'est pas Batman
Ca a failli être un coup de coeur quand même cela dit, déjà parce que je ne m'attendais pas du tout au sens de l'humour de l'auteur, bon on ne se roule pas par terre à chaque phrase mais personnellement j'étais bonne cliente de ses traits d'humour, ensuite, pour moi, cette exploration de l'Australie (plus spécifiquement Sydney) et des moeurs de ses habitants à travers le regard d'un Norvégien m'a passionnée et appris énormément.
J'ai beaucoup aimé les récits des légendes aborigènes entre autres, et j'ai trouvé ça particulièrement original la conception et le développement de l'intrigue sur le thème de l'une d'entre elles, à savoir celle du serpent Bubbur et de Walla (c'est pourquoi je lui pardonne le côté "tiré par les cheveux" - personnellement j'y vois un parti pris, une envie de jouer sur un thème qui mettrait en avant la problématique aborigène, et construire une intrigue sur cette lignée en mélangeant légende, faits historiques et intrigue policière tout en restant cohérent n'était pas chose acquise).
Par ailleurs, l'auteur n'est pas du genre à bâcler ses intrigues, enfin celle-ci du moins, il prend son temps pour la développer jusqu'à la fin, sans zapper les détails qui n'éclairent pas spécialement l'affaire pour privilégier la course-poursuite à tout va, et c'est très appréciable même si on a une impression de lenteur. Personnellement ça ne m'a pas dérangée au contraire, ça participe à la création d'une véritable atmosphère.
Bref, malgré mes quelques bémols, je suis ravie de cette découverte d'un auteur de polar norvégien vers lequel je ne me serais peut-être pas tournée de si tôt sans ma participation au défi "Littérature policière sur les 5 continents" qui m'a incitée à élargir mon horizon côté polar cette année et dont je suis ravie du résultat.
J'ai déjà décidé de partir en Thaïlande avec lui avec Les cafards, et puis après je resterai en Norvège, soit avec Chasseurs de tête, soit avec Rue sans souci (et puis après, et parallèlement je passerai à d'autres auteurs aussi parce que je ne vais pas lui consacrer ma vie non plus).
J'ai également noté Black-Out de Fredrik Skagen dont Gaïa Editions fait la promotion dans ce roman et franchement ça a l'air plutôt appétissant!
Egalement commenté par Keisha, Emeraude, Yueyin et très certainement d'autres.
L'auteur
Né en 1960, Jo Nesbø, d'abord journaliste économique et musicien, a été propulsé sur le devant de la scène littéraire en 1998 en recevant le prix du meilleur roman policier nordique de l'année pour L'homme chauve-souris.
Lu dans le cadre du deuxième tour du défi
(DAL 2 - 4 / reste 03