« J’ai mis en place une schizostratégie de recherche d’emploi ». Voilà les propres mots d’un manager qui m’expliquait il y a peu qu’il ne voulait laisser passer aucune chance de retrouver rapidement un nouveau job.
Sur le coup, ça m’a fait sourire. Je me suis dit « Tiens, on ne me l’avait encore pas faite celle-là », et pourtant j’aligne des milliers d’entretiens de qualification (je n’ose même pas compter, une moyenne de 15 par semaine, multiplié par 48 semaines, multiplié par 10 ans… ouh la la) allez, revenons à nos moutons. Donc, ça m’a d’abord fait sourire. Ensuite, je me suis interrogée. Le terme « schizo » n’est-il pas, dans ce cas, complètement impropre ?
Voyons la définition : La schizophrénie est une psychose grave survenant chez l'adulte jeune, habituellement chronique, cliniquement caractérisée par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et d'activité délirante incohérente, entraînant généralement une rupture de contact avec le monde extérieur et parfois un repli autistique.
Beaucoup de points difficiles à assumer pour le communicant que j’avais face à moi. D’abord il n’est pas tout jeune parce que passé 40 ans, chacun sait qu’on est un grand senior dans la com’ (voir le billet Point de vie pour les seniors en pub). Ensuite il peut prôner une activité délirante peut-être (je n'ai pas validé ;-)) mais ni dissociation ni discordance. Par contre, pour la rupture de contact avec le monde extérieur, est-ce que justement sa remarque ne doit pas être interprétée comme un signe positif ?