Lors d'un déplacement hier à Lusanger, dans l'Académie de Nantes, le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel a abordé la question épineuse des Assistants de vie scolaire (AVSI). Le ministre s'est engagé à « examiner au cas par cas la continuité de l'accompagnement individualisé des élèves handicapés ».
En effet, les AVSI, qui sont chargés d'assister les enfants handicapés dans le cadre d'un établissement scolaire classique, font partie des 30 000 Emplois vie scolaire (EVS) arrivant prochainement à expiration et ne devant pas être renouvellé (sur 42 500 EVS au total). Face à une polémique montante, Luc Chatel s'était engagé à maintenir les 30 000 emplois. Néanmoins, les problèmes et les interrogations ne s'arrêtent pas pour autant.
Tout d'abord, les 30 000 personnes qui en ont bénéficié jusque-là et qui arrivent en fin de contrat doivent trouver un autre emploi. Ce qui a poussé une intersyndicale composée du Sgen-CFDT, du SE-Unsa, du Snuipp-FSU, de l'Unsen-CGT et de l'Union nationale des collectifs d'employés de vie scolaire à solliciter un entretien avec Nicolas Sarkozy.
Par ailleurs, deux sénateurs (PS et UMP) ont présenté les conclusions de leur rapport sur les AVS, démontrant une situation problématique du point de vue de leur formation et leur statut. Luc Chatel a donc demandé aux Inspections générales, en relation avec Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, de lancer un audit des dispositifs de formation et de validation de compétences dans le cadre des contrats EVS.
Le problème le plus sensible avec les AVSI, est que même si les postes sont maintenus, les titulaires risquent de changer : un turn-over négatif pour les personnes en contrats EVS qui vont être au chômage, mais aussi dommageable pour les élèves handicapés dont le suivi était individualisé et lié personnellement et affectivement à l'assistant.