Face à la crise, les salariés vont-ils devoir accepter des baisses de salaires pour conserver leur emploi? Le sujet est en train de monter partout sur la planète. Aux Etats-Unis, on parle même d'un syndrome "-10%" qui pousse les DRH (directeurs des ressources humaines) à obtenir des baisses de charges salariales (traitements fixes et variables, retraites, couvertures des frais médicaux...). Un récent sondage affirme que 27% des entreprises américaines ont déjà pris ce type de mesures.
En France, le caractère légal d'une telle mesure fait débat, surtout quand elle est collective. Une négociation salarié par salarié, contrat de travail par contrat de travail, reste le passage obligé.
Voilà pourquoi les experts regardent de près le jugement du tribunal de grande instance alsacien de Saverne dans le Bas-Rhin. Il devait statuer sur la légalité de 108 licenciements et de baisses des salaires imposées à près de 500 salariés par la filiale française du fabricant allemand d'ampoules Osram. Les salariés étaient venus manifester devant le tribunal aux cris de: " Osram en colère,