Je m'attendais à une station balnéaire has been du siècle dernier, qui n'a plus à offrir que les lauriers fanés d'une gloire passée.
Mais non.
Les hôtels se sont adaptés aux exigences de la vie moderne, plus fonctionnels que luxueux. La côte est superbe, faite de falaises creusées de grottes. Les plages, rares, sont étroites et profondes, insérés dans ce qui ressemble à des fjords.
Nous avons passé un très bon séjour, malgré deux calamités: les Anglais et les Italiens.
Les Anglais, c'est à la salle de restaurant. Exemple d'une famille attablée: le père (obèse), la mère (obèse), le fils, environ 5 ans, pas encore obèse. Il était triste ce pauvre gamin. Vous savez pourquoi? Devant lui, il y avait une assiette. Sur l'assiette, une tranche de pain de mie. Sur la tranche de pain de mie, une bonne couche de flageolets baignant dans la sauce. Je dois préciser qu'il s'agissait du petit déjeuner. Ses parents ne voyaient pas qu'il était triste, trop occupés à se goinfrer de flageolets et de saucisses. Heureusement, pour le récompenser d'avoir mangé sa tartine de fayots, le pauvre garçon a eu droit à une pleine assiette de cette excellente gelée jaune fluo. Quand je pense qu'il y en a qui critiquent MacDo...
Les Italiens, c'est sur la plage. Ils arrivent par groupes de 8 ou 10, se mettent à quelques centimètres de vous, et ils parlent! Vous voulez vous reposer? vous voulez lire? Même pas en rêve!
Le retour a été plus houleux. D'abord, à Orly, j'ai eu la mauvaise surprise de constater qu'un de mes bagages a été perdu. Je n'ai plus ni rasoir, ni brosse à dents électrique, ni coupe ongle (un souvenir de Grèce sniff).
Arrivé dans mon immeuble, je vois les scellés sur la porte de mon voisin. Par la suite, j'ai appris qu'il était décédé dans l'incendie (peut-être criminel) de son appartement. Il avait 29 ans.
Je rentre chez moi, et là, plein de verre partout, et un mot des pompiers. Ils sont entrés chez moi par la fenêtre, je ne sais pas pourquoi.
Je vous ai mis un joli album photos de mon séjour à Majorque.