d'un tableau

Publié le 03 juillet 2009 par Lironjeremy

«Il a pas peint un immeuble mais un vaisseau parce qu'en fait, et il indique le noir dans le bas du tableau, il est posé sur du vide. ». Une grande forme flottante en somme, dressée dans le ciel. Ce qui intrigue ensuite c'est la fenêtre du bas qui (alors que les huisseries des deux autres sont assez détaillées) est occultée par du gris, aveugle. « Pourquoi il a peint comme ça, pas normalement, la fenêtre? » -Peut-être parce que ce n'est pas vraiment une fenêtre qu'il a voulu faire. Et d'ailleurs c'est pas vraiment un immeuble que l'on a devant nous, c'est tout plat bien sûr, « on peut pas habiter ». La façade parfois on a l'impression qu'elle nous regarde et là alors par cette fenêtre aveugle elle lance un regard vide. Le mur se dresse, les coulures le font encore plus fortement debout. Le mur que l'on voit gris mais rose en fait si on regarde de près, vient nous coller aux yeux de toute sa surface jetée en l'air, s'étale à concurrence du ciel. Et on met du temps à le voir ce rose, à l'admettre par dessus un gris-vert. Mais alors, si c'est rose, si c'est aveugle ce grand visage plat, penché dans le bleu, suspendu par dessus du sombre, c'est pas vraiment un simple immeuble, c'est pas vraiment un immeuble. Quelque chose qui peut-être s'appuie sur l'image ou l'idée d'un immeuble. Quelque chose qui suivant comment on regarde prend par moment l'apparence d'un immeuble. Et dans ce monde flottant le bleu qu'on voit en haut c'est pas le ciel, c'est la mer. Ailleurs aussi le gris-bleu de la route, le soubassement d'un immeuble, les courbes qui dans le bas du tableau s'appuient sur le dessin du trottoir et des voies, c'est la mer encore et on y voit des vagues.