Un article note que le chômage américain pourrait rester accroché à 10/11% pour les années à venir (le double de son taux usuel) :
Mauvaise nouvelle : pour rembourser la dette des USA, il faut beaucoup de travailleurs qui paient des impôts. Début d’un cercle vicieux ?
Je me demande s’il n’y a pas ici une conséquence imprévue d’une grande idée des précédentes années : il fallait faire sauter les protections sociales qui empêchaient le développement harmonieux de l’économie, l’allocation optimale des ressources. Seulement cette idée oubliait les crises : sans protection l’entreprise détruit le marché dont elle a besoin pour vivre.
Le modèle initial faisait probablement l’hypothèse d’un découplage de l’économie, c'est-à-dire que les USA, notamment, pourraient se relancer rapidement par une habile politique monétaire, qui les ferait profiter du dynamisme des marchés en bonne santé. Or, il n’est pas impossible que ceux-ci aient refusé cette logique et cherchent à s’isoler (par exemple : Le protectionnisme avenir de l'économie ?).
La leçon vaut aussi probablement pour l’Europe : elle est mal partie si elle n’arrive pas à remettre rapidement ses populations au travail. Et il est douteux que le « laissez-faire » soit une option.