Paru le 2009-07-03 13:32:00
Après un an de silence, Ingrid Betancourt se rappelle à notre souvenir pour défendre ceux qui n'ont pas eu la chance d'être libérés et qui sont toujours retenus en Colombie par les Farc. Elle en profite pour répondre aux nombreuses critiques qui, comme elle le confie, l'ont énormément "blessée".
Il y a un an, Ingrid Betancourt sortait enfin de son interminable calvaire et était accueillie en véritable héroïne forte et courageuse. Puis son image s'est peu a peu détériorée sous le coup de nombreuses critiques concernant une autre facette de sa personnalité. Elle répond aujourd'hui à ses détracteurs.
Arrogante et égoïste, c'est en ces termes que certains des anciens otages, qui ont vécu avec Ingrid Betancourt, la décrivent. Clara Rojas, qui était sa directrice de campagne lui reproche ainsi un comportement mesquin et calculateur mais aussi de ne pas lui être venue en aide.
Invitée sur le plateau du JT de Laurence Ferrari, Ingrid Betancourt confie à quel point ces critiques l'ont blessée. "Ce sont des personnes que j'aime. Ce sont mes frères, c'est ma famille. Évidemment, ça m'a fait de la peine" a-t-elle déclaré avant d'ajouter, "Je me suis convaincue que nous allons être au-dessus de ce qui s'est passé dans jungle. Nous allons être dans la solidarité".
En réponse aux accusations de ses anciens compagnons, Ingrid Betancourt évoque les conditions de vie si difficiles qu'ils ont dû supporter. "Il faut comprendre qu'on était obligé de vivre des choses terribles et les plus petites choses donnaient lieu à des tensions très fortes. Par exemple, on nous obligeait à être tous dans un espace exigu et on se disputait tous pour avoir son hamac le mieux placé".
Un an après sa libération, Ingrid Betancourt travaille sur un projet de film retraçant ses six ans de captivité dans la jungle colombienne. Un livre doit également paraître début 2010.