Il y a peu, Jacques Généreux quittait le Parti Socialiste pour créer avec Jean-Luc Mélenchon le Parti de Gauche.
Moins médiatique que Jean-Luc Mélenchon, Jacques Généreux est professeur à Sciences Po et a déjà publié une vingtaine d’ouvrages.
Devenu Secrétaire national à l’économie du Parti de Gauche, il publie un livre qui, dans cette période de doute dans la gauche française, et tout particulièrement au Parti Socialiste, a pour ambition de proposer de VRAIES pistes d'espoir, pour ceux qui ne refusent un avenir dicté par la sociale démocrate molle ou une extension durable des théories libérales de notre Président.
Ce livre est important puisque plus que jamais, il est plus que temps de se préoccuper du modèle de société que nous voulons pour demain.
Partagés entre les luttes fratricides et le découragement, les militants et sympathisants socialistes voient poindre des ambitions sans modèle ni programme.
Au Parti Socialiste, on continue soit, de s'interroger sur les stratégies d'alliances, sans réel contenu, soit on décide d'être candidat ... à la présidentielle de 2012.
Sans doute las d'essayer de se convaincre les uns les autres, la mode est aux clubs de réflexion ou de pensée ! - (Source Les Echos )
Le plus ancien
« Désir d'avenir » : Cette association, structurée autour de Ségolène Royal, n'a jamais été aussi active que depuis sa défaite à l'élection au poste de premier secrétaire, fin 2008. Présidée par Jean-Pierre Mignard, l'association foisonne d'initiatives, de débats, de réflexions... sur le principe de la « démocratie participative ».
Le plus récent
« Gauche, besoin d'optimisme » : Ce n'est pas encore une association, mais cela va le devenir. Hier soir, lors d'une « initiative de réflexion », le député-maire d'Evry, Manuel Valls, a jeté les bases de ce qui deviendra « un club et un réseau ». Candidat potentiel pour l'élection présidentielle de 2012, il a pris l'initiative d'une « réflexion sur le renouveau de la gauche et en même temps sur sa différence par rapport à la droite »
Les autres
« Besoin de gauche » : « Ce nom exprime ce besoin d'un renouveau des idées de la gauche et de la social-démocratie, renforcé par l'exigence de régulation qu'appelle la crise économique et financière, par l'hégémonie insupportable des droites en Europe, par l'avènement d'Obama aux Etats-Unis », explique le député Pierre Moscovici, son instigateur.
« L'Espoir à gauche » : Issu de l'ex-« motion E », qui soutenait la candidature de Ségolène Royal lors du Congrès de Reims. Vincent Peillon, en revendique le leadership.
Il est à noter que : Le courant "L'Espoir à gauche" réunira ses premiers ateliers d'été, à Marseille les 21 et 22 août, avec le Vert Daniel Cohn-Bendit et Marielle de Sarnez (MoDem), avec trois maîtres-mots: "projet", "ouverture" et "rassemblement", a annoncé son leader Vincent Peillon mercredi à Paris - AFP/Google
« Répondre à gauche » : Lancée par François Hollande et ses amis. Elle se substitue à une précédente structure qui était baptisée « Changer la gauche ».
« Rénover maintenant » : Association créée par Arnaud Montebourg.
« La Forge » : Think tank créé par Benoît Hamon et Noël Mamère en 2008. Travaille sur « l'éloignement progressif des catégories populaires de la gauche ».
« Inventer à gauche » : Club de réflexion, présidé par Michel Destot. Rassemble essentiellement des « rocardiens historiques » L'originalité d'« Inventer à gauche » est d'être un « pur » club de réflexion et non une plate-forme de lancement pour un futur candidat.
Comme disent les enfants : "mon petit doigt me dit" ... que ce n'est que le début ....
"Le temps est venu de renverser la perspective moderne, d’offrir à la liberté un nouvel avenir en reprenant la quête d’une construction sociale de la liberté ... / ..." Ecrit Jacques Généreux.
".../ ... Le culte de l’individu autoconstruit et la mondialisation du capitalisme libéral n’ont pas accompli la promesse moderne de l’émancipation. Elles ont juste défait les liens sociaux, sans lesquels aucune liberté ne peut grandir. L’hyper-libéralisme engendre une dissociété violente et désordonnée. Et face aux désordres, les nouveaux « libéraux » organisent le retour vers un ordre pré-moderne, mélange de répression policière, d’intégrisme religieux, de contrôle communautaire et d’abrutissement dans le travail.
Le défi politique du XXIe siècle est de penser un ordre social qui n’effacerait pas trois siècles d’émancipation. Il nous faut abandonner l’illusion d’une construction libérale de la société pour engager la construction sociale de la liberté. Or, tel a toujours été l’essence du projet socialiste, de Leroux à Blum, en passant par Marx et Jaurès. Les multiples dévoiements de ce projet ne le disqualifient pas ; ils exigent sa refondation néomoderne : une nouvelle modernité dont les principes politiques ne découlent plus du mythe moderne de l’individu autonome, mais de la réalité anthropologique de l’être social ... / ..."
On vous dit :
... / ... Un projet politique doit être moderne, et cela implique l’adaptation permanente de l’action publique à l’évolution du monde. Le libéralisme, parce qu’il privilégie la quête de la liberté et de l’initiative individuelle, propose la philosophie et le mode d’action politique les plus en phase, à la fois avec l’exigence d’adaptation permanente de la société et avec l’aspiration croissante des individus à l’autonomie.
En revanche, le socialisme classique, parce qu’il est plus soucieux de construire par la loi une société égalitaire et solidaire que de libérer les énergies individuelles, entrave et retarde les adaptations nécessaires, limite la création de richesses, et contrarie ainsi l’aspiration individualiste et consumériste des individus modernes. Ce décalage entre une idéologie héritée du xixe siècle et les réalités contemporaines explique en bonne part les déboires de la gauche.
Certains partis travaillistes et sociaux-démocrates, conscients de ce décalage, ont compris la nécessité d’une “troisième voie” entre le socialisme d’antan et le néolibéralisme d’aujourd’hui, et déjà entrepris, en conséquence, leur modernisation. Celle-ci passe par une série de conversions : l’adoption d’une philosophie de la responsabilité individuelle en lieu et place de l’antique logique d’aide sociale ; la reconnaissance de la libre concurrence et du capitalisme comme socle commun et indépassable du système économique ; la priorité à la production compétitive des richesses plutôt qu’à leur redistribution ; le recul de la loi générale au profit des contrats librement négociés entre les acteurs.
"D’autres partis de gauche, et singulièrement le parti socialiste français, ont trop tardé à assumer l’impossibilité d’une rupture avec le système aujourd’hui mondialement répandu, et ont désormais pour seule alternative le déclin ou le rattrapage du processus de modernisation entrepris par leurs homologues anglais, néo-zélandais, allemands, etc. Au terme de ce processus, le “clivage” gauche-droite se trouvera largement aboli et remplacé par l’alternance paisible de “sensibilités” plus ou moins sociales, plus ou moins interventionnistes, dans le cadre d’une philosophie générale et d’un système social communs, alternance comparable à celle qui prévaut aux États-Unis entre démocrates et républicains ... / ..."
Telle est la caricature (par définition sommaire, mais néanmoins significative) du discours pseudo-moderniste que j’entends ici évaluer, et que je prétends rejeter non par inclination personnelle, non par idéalisme, encore moins par nostalgie d’un «grand soir» auquel je n’ai jamais cru, mais parce que l’anthropologie, la sociologie, l’éthologie, la neurobiologie, l’économie, la psychologie, l’histoire, bref, toutes les connaissances mobilisables pour une évaluation rigoureuse d’un tel discours me conduisent immanquablement à l’évidence que celui-ci est faux ... / ...
Un livre majeur qui mérite de se substituer aux nombreux "pavés à l'eau de rose", biographies ou hagiographie que les éditeurs vont vous proposer d'emporter dans vos valises pour vos vacances ....
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Site Web de présentation de l'ouvrage (incluant des extraits)
PDF de présentation du livre