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La politique européenne en action

Publié le 03 juillet 2009 par Sauvonsleurope
La politique européenne en action


Imaginons un parlement nouvellement élu, aux majorités incertaines, débattant dans les coulisses de la possibilité d’imposer un premier ministre de son choix, des alliances envisageables, des rapports de force à décrypter. Voici qui ferait pendant plusieurs semaines l’ouverture des journaux télévisés et les premières pages des quotidiens (avec rab d’analyse dans les hebdos).
Mais comme il s’agit de luttes politiques au Parlement européen, qui d’évidence ne concerne pas les français, soyez heureux si ce sujet vous tombe par hasard sous les yeux.
Sauvons l’Europe se dévoue donc pour vous servir une enquête sur place de notre reporter (enfin, presque sur place, Paris c’est pas très loin).
La recomposition des Groupes au Parlement
A tout seigneur tout honneur, le groupe PPE qui sort renforcé des urnes renouvelle son président le frenchie Joseph Daul, bien connu des foules. Il enregistre par contre la défection des conservateurs britanniques, partis fonder…
ECR est le petit nouveau, qui essaie d’amalgamer tous ceux qui sont, en gros « anti-bruxelles ». Le processus de gestation est difficile car tout ce petit monde ne peut pas se piffer. Au point qu’on s’est demandé si le groupe parviendrait à réunir (ou plus précisément à conserver) les 54 députés nécessaires. Au final donc, un nouveau né à la santé préoccupante.
Europe-Ecologie est très renforcé par ses succès en France. Daniel Cohn-Bendit est légitimement reconduit à la tête du groupe, et cherche à répliquer cette implantation dans un maximum de pays possibles. Le groupe cherche également à grossir en attirant dans ses rangs des individualités comme le Suédois Christian Engström du « parti des pirates ».
Le suspense venait également du duel entre le PSE et l’ALDE autour du PD italien. A sa création, celui-ci réunissait en effet des élus européens des deux groupes, et avait maintenu la répartition ; situation délicate à prolonger. Après un soupçon de marchandage (un gros soupçon) l’heureux élu est le PSE, qui sacrifie son nom pour rendre possible le rapprochement. Exit le terme « Parti », trop intégrateur, exit la rose, une précaution de langage pour bien acter qu’on ne parle que du Parlement européen, et les anciens de la Margherita ont consenti. Bienvenue donc au groupe de « l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement Européen » (APSDPE, mais l’acronyme APSD s’est déjà imposé), qui regroupe statutairement le PD italien (un vice-président sur les sept) et le PSE. Martin Schultz était seul candidat à reprendre la direction du PSE +.
L’ALDE, qui comprend le Modem, est donc à la fois le grand perdant de la recomposition et conserve cependant son rôle de pivot capable de démarquer les deux blocs de droite et de gauche au Parlement. Le PDE, quitté par le PD italien est désormais quasi entièrement constitué des troupes rétrécies du Modem, ce qui signifie que dans l’équilibre interne du groupe ALDE, les libéraux ont nettement pris le pas sur les centristes. Cet élément ne doit pas être négligé dans le jeu de balances du Parlement européen. En remplacement de Graham Watson, c’est Guy Verhofstadt qui a été élu président du groupe à l’unanimité.
Dans notre prochaine édition : suspense autour du pouvoir suprême !


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