Paru le 2009-07-03 09:02:00
Cheb Mami est passé devant le tribunal correctionnel de Bobigny, hier soir. Sept ans de prison ont été requis à l’encontre du chanteur pour tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne.
Cheb Mami a, pour la première fois, reconnu les faits qui lui sont reprochés devant le procureur. Le 29 juin, le chanteur avait été arrêté à son arrivée en France après s’être réfugié pendant deux ans en Algérie (voir l’article). Si au départ, Mohamed Khelifati, de son vrai nom, niait toutes les accusations, il a finalement avoué qu’il était au courant qu’une tentative d’avortement forcé avait été organisée par son entourage sur Camille, son ex-compagne, en août 2005. "Ça devait se passer dans une clinique privée. Kader était paniqué. Il m'a dit : 'c'est toi qui nous a mis dans la merde. On vient le faire chez toi. File!' Je suis allé à l'hôtel Hilton", raconte le chanteur à l’audience.
Cheb Mami justifie le choix de ne pas garder le bébé car un enfant illégitime est contraire à sa religion et à sa culture. Cependant, l’avortement a échoué et la petite fille est née en mars 2006. Le procureur a requis 7 ans d’emprisonnement contre le chanteur pour complicité de violences aggravées. Son manager, Michel Lévy, mis dans la confidence de la réalisation de cet avortement forcé, risque six ans de prison et les exécutants, Hicham Lazaar et Abdelkader Lallili encourent dix ans de prison ferme.
En attendant le jugement qui sera rendu aujourd’hui, Cheb Mami reste à la prison de la Santé de Paris.